Au cours de leur rencontre avec Aziz Akhannouch, Chef du gouvernement, ce lundi 30 octobre à Rabat, quatre représentants syndicaux ont pu obtenir un accord de principe, qui répond à leur revendication de réviser et d’améliorer le contenu du statut des fonctionnaires de l’Éducation nationale.
Ce nouveau statut, les enseignants le refusent, et tiennent des grèves récurrentes à l’échelle nationale, depuis le début de ce mois d’octobre, relaie Al Ahdath Al Maghribia.
Au début de cette réunion, les représentants syndicaux signataires de l’accord conclu le 14 janvier dernier (FNE-UMT, CDT, UGTM et FDT) ont protesté contre ce qu’ils ont qualifié de «revirement du gouvernement» à propos d’une «méthodologie participative». Ils reprochent un «reniement des dispositions» de l’accord conclu avec le ministère de l’Éducation nationale.
Dans un communiqué, publié à l’issue d’une série de réunions séparées avec le Chef du gouvernement, les représentants syndicaux ont indiqué que celui-ci «a donné son accord de principe à leur revendication de la révision du statut. Il s’est dit prêt à fournir les conditions et les garanties pour l’amélioration du statut ainsi que pour assurer une interaction positive avec les autres dossiers revendicatifs».
Secrétaire général du syndicat national de l’enseignement (SNE), Youness Firachine a souligné que les syndicats restaient «très attachés» à une révision de ce statut, de manière à répondre aux «revendications des femmes et des hommes de l’Éducation nationale».
Al Ahdath Al Maghribia explique que ce syndicaliste a affirmé le fait que «la présentation du statut pour approbation au conseil de gouvernement par le ministère de l’Éducation nationale est une décision unilatérale et un revirement contre la méthodologie participative qui portent atteinte au principe de confiance qui lie le ministère de tutelle aux syndicats. Et comme nous avions besoin de garanties, nous avons demandé que le dialogue soit mené sous la supervision du chef du gouvernement en présence des représentants des secteurs concernés».
Selon ce même syndicaliste, les syndicats ont demandé «l’amélioration de la situation des enseignants», «l’augmentation des salaires» et le «traitement des dossiers en suspens».
Malgré l’accord récemment conclu sur la révision du statut des enseignants, les syndicats ont décidé d’organiser le jeudi 2 novembre prochain un sit in pour les membres des conseils nationaux, devant le siège du ministère de l’Éducation nationale, à Rabat.
Cependant, la coordination nationale des enseignants, qui comprend 17 sections, a décidé de continuer à appeler à tenir des grèves générales, qui ont lieu depuis le début de ce mois d’octobre.