Il semblerait que parmi certains enseignants qui relèvent du ministère de l’Éducation nationale, l’année 2024 débute comme a pu se terminer 2023.
Un nouveau mouvement de grève est en effet annoncé pour ces mercredi 3 et jeudi 4 janvier 2024, malgré l’accord qui a pu être trouvé entre le gouvernement et les principales représentations syndicales le 26 décembre 2023, celui-là même que beaucoup espéraient comme signant la fin de cette crise qui secoue l’enseignement dans les établissements publics du Maroc depuis des mois.
Al Ahdath Al Maghribia de ce mercredi 3 janvier 2024 relaie le fait que la Coordination des enseignants du [cycle] secondaire appelle à une grève de deux jours, au cours de cette semaine, et menace même d’intensifier ses formes de protestations, «si ses doléances ne sont pas prises en compte par le gouvernement».
Pourtant, ce syndicat avait annoncé qu’en appelant à cette grève de deux jours seulement, il s’orientait vers un «allègement» de son programme de protestations. En parallèle, en effet, ses leaders avaient décidé de suspendre leur appel à la tenue de sit-ins d’une durée de deux heures tous les jours, comme cela a pu être le cas jusqu’ici.
Selon ces leaders syndicaux, cette décision d’«allègement» est bien la preuve que les femmes et hommes qui enseignent dans des établissements publics relevant du ministère de l’Éducation nationale restent tout de même motivés à faire réussir l’année scolaire en cours aux élèves dont ils sont en charge dans leurs classes, malgré les nombreuses perturbations qui ont caractérisé ces derniers mois.
Malgré leur volonté de se faire rassurants, ces assertions de la Coordination des enseignants du [cycle] secondaire ne laissent vraiment pas présager un déroulement serein de l’année scolaire en cours, car en plus de cet appel à mouvement de grève de deux jours, d’autres formes de protestation ont été maintenus.
Parmi ceux-ci, la décision de suspendre, selon Al Ahdath Al Maghribia, «l’ensemble des devoirs surveillés», et, entre autres décisions prises, celles de pas assumer des missions comme le «contrôle continu des élèves», ou de boycotter les activités parascolaires et les activités d’accompagnement scolaire.
Ce syndicat représentant des enseignants du cycle secondaire des établissements relevant de l’enseignement public a aussi voulu appeler le gouvernement à «éviter toute approche qui pourrait affecter la cohésion du corps enseignant dans la défense de ses droits», et a aussi tenu à insister sur «la nécessité de répondre favorablement à ses revendications».
C’est donc dans ce contexte tendu que les élèves du cycle secondaire de l’enseignement relevant du ministère de l’Éducation nationale entament leurs tout premiers cours de l’année 2024, alors que la fin de l’année 2023 a déjà été vécue par eux au rythme des grèves à répétition de leurs professeurs, et d’une série de cours annulés, tout cela à cause de ce long bras de fer entre enseignants et gouvernement.