Les besoins du Maroc en enseignants pour les trois cycles d'ici 2030 dépassent 200.000 cadres pédagogiques, soit un taux de renouvellement de 80% des actuels effectifs du ministère de l'Education. Mais qui, en plus, nécessitent une meilleure formation dispensée sur une plus longue période.
Selon Assabah, dans son édition de ce vendredi 29 juin, d’après le plan mis en place par Saïd Amzazi et présenté le 27 juin devant le Conseil supérieur de l'enseignement, la période formation des enseignants du futur s'étalera sur cinq ans au lieu d'une seule année.
Les nouvelles recrues seront choisies parmi les bacheliers qui devront par la suite suivre une intense formation dans les universités. Une fois qu'ils ont leur licence pédagogique, ils pourront enfin intégrer les Centres pédagogiques régionaux (CPR) pour une formation accélérée d'une année.
L'enseignant du futur, écrit Assabah qui cite Youssef Kacimi, secrétaire général du ministère, doit maîtriser les connaissances liées à la discipline qu'il va enseigner, mais aussi avoir la maîtrise des outils technologiques.
Le journal affirme que le besoin en enseignants, hautement qualifiés, se fera sentir dans certaines filières plus que dans d'autres. C'est ainsi que le Maroc aura besoin de 19.354 enseignants de langue anglaise à l'horizon 2030 et de près de 20.000 enseignants de mathématiques.
"L'école publique ouvre ses portes à 200.000 nouveaux enseignants", titre de son côté Al Massae qui s'intéresse au même sujet. Reprenant les propos du ministre Saïd Amzazi, le journal écrit que le métier d'enseignant ne sera plus une "alternative obligée" faute de débouchés. Autrement dit une planque pour des bacheliers qui ne savent que faire de leur diplôme.
Cela doit être "un projet personnel et une volonté basée sur de prometteuses convictions professionnelles", poursuit Al Massae qui cite toujours le ministre de l'Education nationale.