"Les acteurs politiques ont 48 heures pour satisfaire les revendications des manifestants". Tel est l'ultimatum de l'armée égyptienne. Le chef de l'état major des forces armées, Abdelfattah Al Siss, a mis en garde contre les répercussions de la poursuite de cette crise sur l'avenir du pays. Dans une allocution télé, il a souligné que "l'armée présenterait sa propre feuille de route pour sortir de la crise si les politiques n'arrivent pas à s'entendre".
L'opposition ne lâche pas prise
Quant à l'opposition, elle maintient la pression sur le président Morsi. Elle a appelé à "la poursuite des mouvements de désobéissance civile et les sit-in jusqu'à ce qu'ils obtiennent le départ du président issu des Frères musulmans". Une grande marche en direction du palais présidentiel est prévue ce mardi, si le président n'a pas démissionné avant 15h GMT ce jour-là, indique un communiqué du Front du 30 juin. Pour rappel, 24 personnes ont été tuées en marge de manifestations. Notons que cinq ministres égyptiens ont présenté ce lundi leur démission en guise de protestation contre les manifestations anti-Morsi.
Compte tenu de la tension qui règne en Egypte, les Nations unies suivent de près l'évolution de la situation. "Un dialogue pacifique et non-violence sont les clés de rétablir la stabilité et faire avancer le processus de transition en Egypte", a indiqué Eduardo Del Buey, porte-parole adjoint du secrétaire général de l'ONU. Et de préciser : "Le monde regarde l'Egypte et ce que l'Egypte fera avec sa transition aura un impact significatif sur les autres pays en transition dans la région. Une Egypte stable et sûre est essentielle pour la stabilité et la sécurité régionales".