Le “Boucher d'El Jadida” a été condamné, jeudi 21 juillet, à la peine capitale. Selon le quotidien Al Massae qui rapporte l'information dans son édition des 23 et 24 juillet, Abdelali D. a été condamné en première instance par la chambre criminelle de la Cour d’appel d’El Jadida pour «homicide volontaire contre les ascendants», en application de l'article 396 du code pénal. Lequel article stipule: «Quiconque donne intentionnellement la mort à son père, à sa mère ou à tout autre ascendant est coupable de parricide et puni de la peine de mort».
Toutefois, affirme le journal, le juge a estimé que le multiple homicide n'a pas été commis avec préméditation (article 393 du code pénal) tenant en compte du fait que l'assassin ne distinguait pas ses victimes au moment des faits. Il donnait la mort à tous ceux qui se trouvaient sur son chemin sans aucune distinction.
Avant de prononcer ce jugement, le tribunal avait décidé de soumettre le mis en cause à une expertise psychiatrique. Il a été ainsi suivi lors de son séjour, en détention préventive, à la prison d'El Jadida par un psychiatre à cause notamment de ses sautes d’humeur et ses états hystériques. De même qu'il avait contraint par son comportement la direction de la prison à le mettre en isolement par crainte de s'en prendre, pendant la nuit, à ses codétenus.
Pour rappel, le drame remonte au mois d’avril dernier dans un village aux environs d’El Jadida. Abdelali D., 47 ans, avait affirmé, calmement et avec sans froid, lors de son premier interrogatoire qu’il ne regrettait rien de ce qu’il avait fait. Son seul remords est d’avoir séquestré et terrorisé ses deux filles pendant plus de deux heures.
L’assassin n’a mis, en tout et pour tout, qu’une demi-heure pour commettre son carnage, tuant ses parents et d’autres membres de la famille à commencer par sa femme. Il a donné la mort à dix membres de sa famille.
Il a avoué devant le juge d’instruction que parmi les causes qui l’ont poussé à commettre ces meurtres, des soupçons d’infidélité de sa femme. Et s’il s’en est pris aux autres membres de la famille, c’est parce qu’ils ont été au courant du comportement de son épouse et l’ont tu. Il a également cité des problèmes familiaux. Quant à son père, il a affirmé l’avoir assassiné parce qu’il ne l’aidait pas assez dans la vie et que, pour cela, il ne lui servait à rien de rester en vie.