Une plainte portant sur un conflit de voisinage et dans lequel est impliquée une sœur de la fondatrice de la chaîne «Ma routine quotidienne», sur Youtube, a dégénéré quand cette dernière a tenté d’enregistrer au commissariat le procès-verbal dressé en la circonstance. La course à l’audimat serait à l’origine de cet acte condamnable par les lois en vigueur, ce que la fondatrice de la chaîne en question ignorait ou feignait d’ignorer. Mais c’était sans compter avec la vigilance des limiers du commissariat Salam II de Sid Bernoussi, où s'est déroulée cette scène qui s’est terminée devant la police judiciaire de la même préfecture, sous la supervision du parquet compétent.
Selon le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition de ce jeudi 12 mars, cette affaire a éclaté lorsqu’une sœur de la fondatrice de la chaîne «Ma routine quotidienne» a été convoquée par la police, suite à une plainte portant sur un conflit de voisinage. La mise en cause était accompagnée par ses deux sœurs, dont l’une est la fondatrice de ladite chaîne. Mais, au moment où l’agent de police chargé de l’affaire recueillait les propos de la mise en cause et dressait le procès-verbal, l’une des deux sœurs s’est mise à enregistrer la scène pour la diffuser sur la chaîne Youtube. Ceci a attiré l’attention du policier qui a alors suspendu l’audition, appelant les deux femmes à s’expliquer sur leur comportement et à lui remettre l’appareil d’enregistrement.
Devant leur refus catégorique d'obtempérer, la police judiciaire de Sid Bernoussi a été alertée et le parquet compétent avisé. Mais les trois femmes s’en sont pris aux agents de police qu'elles ont insultés et violentés. L’affaire a donc pris une autre dimension. Placées en garde à vue pour approfondissement d’enquête, poursuit le quotidien, elles ont été déférées, vendredi dernier, devant le procureur du roi près le tribunal de première instance de Casablanca.
Après leur audition, le parquet a décidé de poursuivre, en état de détention, la fondatrice de la chaîne «Ma routine quotidienne» et, en état de liberté provisoire, ses deux sœurs. Les chefs d’accusation retenues contre elles, chacune en ce qui la concerne, sont multiples: violence, injure, enregistrement sans autorisation, atteinte à un agent public dans l’exercice de ses fonctions, perturbation de l’ordre dans un espace public, vandalisme. Ce que les mises en cause ont nié catégoriquement, indique enfin le journal qui fait toutefois remarquer que les procès-verbaux dressés en la circonstance attestent des faits retenus contre elles. Leur procès démarrera incessamment.