Cette affaire a été déclenchée au mois de septembre 2017, après l’interpellation par la Gendarmerie royale de Béni Mellal de deux organisateurs de l’émigration clandestine, précise la même source, notant que les investigations entreprises ont révélé l'implication d'un réseau important à l'échelon national et international, indique vendredi un communiqué de la Gendarmerie royale.
Sur instructions du Procureur général de Béni Mellal, l'enquête confiée à la Brigade nationale de la Gendarmerie royale a permis l’interpellation de cinq individus dont une personne jouait le rôle d'intermédiaire entre les organisateurs principaux et les candidats à l'émigration clandestine.
Elle a révélé également l'implication d'un réseau de transactions financières illicites qui procédait à la collecte des fonds auprès des candidats et qui les transférait via le système «Haouala» vers la Libye au profit des réseaux de passeurs vers l'Italie, relève le communiqué, ajoutant que le total des transactions financières depuis 2015 s’élève à 3.000 opérations portant sur des sommes allant de 500 dhs à 100.000 DH.
Les investigations menées dans ce cadre ont permis l'interpellation de cinq personnes dont un étranger et la saisie d'une somme d'argent d'environ 2.570.000 DH.
Par ailleurs, les mis en cause soutiraient aux familles des candidats séquestrés en Libye des sommes supplémentaires sous promesse de faciliter leur passage vers l'Europe, poursuit le communiqué.
Le Parquet général a ordonné la mise sous mandat de dépôt de toutes les personnes interpellées, la saisie des sommes d’argent ainsi que l’ouverture d’une procédure pour blanchiment d’argent, conclut la source.