Certaines séries ramadanesques n'ont pas été du goût de tout le monde, et encore moins de celui de l'association marocaine des jeunes avocats du Maroc. Elles ont même suscité la colère des avocats, rapporte Assabah dans son édition du mercredi 21 avril. Une série a particulièrement provoqué l'ire des avocats. Il s'agit de la série humoristique "Ness Ness", diffusée sur la chaîne Al Aoula pendant ce mois sacré. Les avocats considèrent que cette série porte atteinte de façon claire et inacceptable à la profession d'avocat, en recourant à des stéréotypes contraires à l'éthique professionnelle et au respect dû à cette profession, à son statut légal et à la mission qui lui est dévolue comme partenaire dans la quête de justice. De ce fait, ajoute le journal Assabah, l'association marocaine des jeunes avocats du Maroc a saisi la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) et a demandé à sa présidente d'intervenir le plus rapidement possible pour arrêter ce qu'elle appelle "l'absurdité Ness Ness". L'association des avocats se réserve le droit de recourir à la justice pour "remettre les choses à leur place", tout en veillant au respect permanent de la liberté d'expression. Dans son plaidoyer contre la série ramadanesque, l'association a tenu à rappeler à la HACA le rôle des avocats tel que défini par les Nations Unies. Cette définition stipule que les gouvernements, dans le cadre de leur législation et pratique nationales, doivent prendre en considération et respecter les principes fondamentaux du rôle des avocats et de la place de la profession en tant que partenaire dans l'établissement de la justice et la défense des droits et des libertés.
Le journal Assabah avance que le président du club des magistrats, Abdellatif Chentou
f, s’est également exprimé sur le sujet du sarcasme et de la raillerie dont font l’objet certains métiers juridiques dans les productions audiovisuelles. «C’est malheureux de voir ce qui est présenté dans les médias et les réseaux sociaux comme stéréotypes des métiers de la justice, même si cela est fait dans un cadre artistique donné, car l'art doit soulever certaines problématiques et proposer des solutions de manière artistique, sans chercher à véhiculer une image négative... », a-t-il déploré.