Les ennuis se suivent et ne se ressemblent pas à Tanger. La ville du Détroit enregistre non seulement un nombre record de cas de coronavirus, mais elle a également été, ce début de semaine, le théâtre de nombreux feux de forêts. Les personnes atteintes du Covid-19 ont été aux premières loges pour assister au triste spectacle, puisque c’est dans la forêt diplomatique, où est installé l’hôpital militaire de campagne qui leur est réservé, qu'un feu important a été signalé. Celui-ci a éclaté lundi 20 juillet et a ravagé environ 36 hectares de massifs forestiers. Il n’a été maîtrisé qu’au bout de cinq heures de lutte des pompiers, indique Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison de ce mercredi 22 juillet.
Le violent incendie s'est déclenché ainsi vers 15h00 et a été maîtrisé vers 19h00, a fait savoir le directeur régional des eaux et forêts et de la lutte contre la désertification du Rif, Said Benjira, notant que "les vents qui soufflaient sur la région ont augmenté la vitesse de propagation du feu".
Il aura fallu l'appui logistique des avions des Forces armées royales pour en venir à bout. La protection civile a mobilisé 8 camions-citernes et des dizaines d'éléments, qui ont travaillé aux côtés des services des Eaux et forêts, des autorités locales et des autres intervenants pour contenir l’incendie. Les efforts déployés par les différents intervenants ont permis de contenir le feu et d'empêcher sa propagation vers d'autres zones de la forêt diplomatique. La superficie calcinée est principalement composée d'espèces secondaires et d'arbres (liège et genévrier).
Malgré les conditions météorologiques défavorables caractérisées par des vents et des températures élevées, le pire a été évité puisque les dégâts auraient pu être plus importants.
Dans la même ville, les agents de la protection civile, soutenus par les éléments de l'entraide nationale, de la sûreté nationale et les autorités locales, sont également intervenus, lundi soir, pour venir à bout d'un énorme incendie qui s'est déclaré, à Tanger, dans un magasin contenant des matériaux inflammables (bois, plastique, produits chimiques). Aucune perte humaine ou blessé n'est, fort heureusement, à déplorer.Pendant ce temps, la ville enregistrait, ce jour-là, quelque 167 cas positifs au coronavirus.
Rappelons qu’il y a trois ans, la ville avait été le théâtre de la plus grande catastrophe écologique de son histoire, puisque 215 hectares d’espace forestier étaient partis dans les flammes qui ont ravagé les forêts de Médiouna et de Slouqia à Cap Spartel. En 2019, quelque 2.853 interventions ont été enregistrées, à l’échelle de la région uniquement, pour éteindre des incendies.