Les directeurs de certaines écoles privées ont appris aux parents d’élèves, par courrier ou par téléphone, que leurs établissements dispenseraient les cours en présentiel à la rentrée scolaire. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du jeudi 27 août, que cette initiative est formulée comme une obligation et non pas comme une option. Or, le communiqué du ministère de l’Education nationale donne bel et bien le choix aux parents d’élèves, et non aux écoles, des cours en présentiel ou à distance. D’ailleurs, les parents devront remplir un formulaire, dès le 1er septembre, pour définir le modèle d’enseignement qu’ils ont choisi pour leurs enfants.
Le département de tutelle a adopté, en premier recours, l’enseignement à distance aussi bien dans les écoles publiques que privées, tout en laissant ouverte, pour les parents d’élèves qui le désirent, l’option du présentiel. Dans les lettres adressées aux parents d’élèves, les directeurs des écoles privées indiquent avoir pris toutes les mesures nécessaires pour protéger les élèves et les enseignants du coronavirus. La distanciation physique, aussi bien dans la cour de récréation que dans les bus scolaires, sera respectée, assurent-ils.
Le quotidien Assabah rapporte que certaines écoles privées ont proposé l’enseignement en alternance pour chaque matière, avec un groupe de 15 élèves dans la matinée et un autre dans l’après midi. Et d’ajouter qu’afin de réduire les contacts, les élèves du premier groupe devront rentrer chez eux dès la fin des cours. Les directeurs préconisent, par ailleurs, de dispenser des cours le samedi pour compenser le déficit horaire dans certaines matières. Sauf que ces écoles ont imposé aux parents d’élèves l’enseignement en présentiel. Pourtant, cette formule constitue, en pleine crise épidémique, un danger pour les élèves et leurs parents, comme cela a été prouvé en Géorgie et en Allemagne, notamment.
Autant dire que les mesures prises par le ministère de l’Education nationale n’ont pas été appréciées par les directeurs des écoles privées qui avaient, par le passé, proposé au chef du gouvernement et au ministre de tutelle de donner la préférence à l’enseignement présentiel. Lors de cette rencontre, leurs représentants avaient fait savoir que les cours à distance auraient des répercussions financières, sociales et éducatives néfastes sur l’enseignement fondamental et sur la stabilité des personnels éducatifs.