Le bureau exécutif de la Fédération provinciale des associations des parents d’élèves de l’enseignement public et privé de Kénitra est monté au créneau pour mettre en garde contre toute reprise précipitée des cours à la fin du confinement, prévue le 20 mai courant. Dans un communiqué, que rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du mardi 5 mai, les parents d’élèves exigent des responsables du département de l’Enseignement de rester «prudents dans la prise de toute décision (en vue d’un retour aux classes) et de placer la santé des citoyens au-dessus de toute autre considération, vu que les écoles constituent un lieu de rassemblement de masse quotidien».
Cependant, les parents d’élèves proposent, en lieu et place d’une reprise normale des cours après la fin de l’état d’urgence sanitaire, une feuille de route applicable provisoirement, en attendant, disent-ils, la prochaine année scolaire. Ainsi, ils préconisent que, dès la levée du confinement, seuls les élèves inscrits en classes diplômantes rejoignent les écoles. Les autres resteront soumis à la méthode pédagogique des cours à distance.
Pour ceux qui reviendront à l’école, les parents d’élèves exigent également des moyens de transport sûrs, un internat en demi-pension dédié, un nombre d’élèves limité à 10 par classe, une aseptisation continue des écoles, le refus de tout contact des élèves avec les personnes étrangères à l’école, ainsi qu’un soutien psychologique permanent à ces élèves en vue de les aider à passer leurs examens dans de bonnes conditions.
Pour éviter une année blanche aux élèves qui suivent des cours à distance, les notes acquises jusqu’au début du mois de mars dernier peuvent servir pour le passage d’une classe au niveau supérieur. De même, et en attendant des cours de soutien intensifs à ces élèves à la veille de la prochaine rentrée scolaire, les parents d’élèves estiment que, pour bien gérer le restant de l’actuelle année scolaire, l’Internet, à défaut d’être gratuit pour l’enseignement à distance, doit être proposé à des prix beaucoup moins chers pour aider les élèves à mieux dépasser cette situation exceptionnelle imposée par la pandémie de Covid-19.