Escroquerie à la vente pyramidale à Tanger: une conseillère communale écrouée

DR

Revue de presseDans l’affaire dite du «groupe Al Khaïr», une arnaque à grande échelle dont les victimes se comptent par milliers à Tanger et ailleurs dans le Royaume, les interpellations se poursuivent. Une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 22/10/2024 à 18h48

La liste des prévenus dans l’affaire du groupe Al Khaïr ne cesse de s’allonger. La Brigade nationale de la police judiciaire de Tanger, qui enquête sur cette affaire, a interpellé une conseillère communale, en charge du service d’urbanisme dans l’arrondissement de Souani.

Son identité a été évoquée à maintes reprises dans les procès-verbaux des auditions de plusieurs personnes, entendues au cours de cette enquête.

Selon Al Akhbar de ce mercredi 23 octobre, cette femme a reçu plusieurs convocations de la part de la Police judiciaire pour être entendue.

Dès son arrivée au poste de police, le procureur du Roi a ordonné sa mise en garde à vue jusqu’à la fin de l’enquête.

Le quotidien estime que la décision du magistrat pourrait signifier que cette conseillère communale fait partie des personnes en charge de la «gestion» de cette vaste escroquerie à la pyramide de Ponzi, que les victimes connaissaient sous l’appellation de «groupe Al Khaïr».

Selon Al Ahdath Al Maghribia, cette interpellation a créé une certaine panique parmi les élus de la ville, cette affaire, à l’origine de nombreux remous à Tanger depuis plusieurs mois, ayant causé des pertes estimées à plusieurs centaines de millions de dirhams qui se sont volatilisés.

Les édiles tangérois craignent que d’autres élus ou des responsables communaux ne se retrouvent éclaboussés dans cette affaire.

De premières réponses à ces craintes pourraient être apportées, lorsque la conseillère communale sera entendue par les enquêteurs.

Al Akhbar rappelle aussi que la principale accusée a pu récemment être interpellée, alors qu’elle tentait de quitter Tanger pour se rendre à Casablanca.

Elle était recherchée depuis plusieurs semaines, et sa trace a finalement été repérée à proximité de la gare routière de Tanger.

Depuis les premières plaintes ayant trait à cette vaste arnaque, cette affaire a eu de graves incidences, eu égard au nombre de personnes qui ont été grugées par ce réseau d’escrocs, estimé à des milliers de victimes, ou encore à cause du fait que l’une des femmes accusées dans cette affaire s’est suicidée.

Entre-temps, des centaines de millions de dirhams se sont envolés. Devant l’ampleur de cette vaste escroquerie, précise Al Akhbar, les services de la police judiciaire de Tanger ont dû instaurer un guichet spécialement dédié à la réception des plaintes des victimes, directement au tribunal de première instance de la ville. À ce jour, plus de mille plaintes ont été déposées.

Par Fayza Senhaji
Le 22/10/2024 à 18h48