Les Marocains vivent très mal la crise économique qui sévit en Espagne. Pas moins de 700.000 MRE se sont, en effet, retrouvés à la rue du jour au lendemain. Désormais, on les surnomme «les travailleurs sans toit», rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce lundi 9 mai.
Le journal se penche ainsi sur le cas d'un Marocain de 38 ans qui vit dans sa voiture, dans le sud de l’Espagne. Bien que travaillant huit heures par jour dans un atelier de mécanique pour un salaire de 14.000 dirhams, ce travailleur a du mal à payer un loyer. Et pour cause! Les prix du loyer s'élèvent à plus de la moitié de son salaire. Il préfère ainsi se priver d’un toit pour envoyer un maximum d’argent à sa famille, qui vit toujours au Maroc, et loge dans sa voiture.
Akhbar Al Yaoum souligne également que les problèmes de logement auxquels font face désormais nombre d'immigrés sont en lien direct avec la mafia de l’immobilier. Cette crise du logement s’intensifie dans les villes touristiques. Il devient, ainsi, quasi impossible de trouver un logement à des prix abordables, même avec un salaire de 14.000 dirhams. Grosso modo, ces mafias imposent aux travailleurs de payer un loyer équivalent à la moitié de leur salaire. Le prix d’un appartement de 40 à 50 m2 ressort à 10.000 dirhams minimum. Ce qui reste très cher pour un travailleur qui gagne un salaire mensuel de 11.000 à 15.000 dirhams.