C’est un nouveau scandale qui nous vient du préside occupé de Sebta. La justice locale vient de condamner à de la prison ferme un individu chez qui ont été retrouvées plus de 80.000 vidéos à caractère pédopornographique et dont les victimes sont des mineurs marocains.
C’est ce que rapporte Assabah dans sa Une du mercredi 16 novembre, ajoutant qu’en plus d’une peine de deux ans de prison, l’individu a aussi été privé de certains de ses droits, comme l’interdiction jusqu’en 2029 d’exercer toute profession ou travail qui le mettrait en contact avec des mineurs. Comme l’explique la même source, cette peine peut paraître légère face à ce que requérait le parquet pour qui les faits sont particulièrement cruels.
Assabah nous apprend que la brigade centrale de lutte contre les crimes électroniques relevant de la police espagnole a découvert que l’homme en question a déjà pu vendre plus de 153.000 séquences vidéos du même type sur le marché noir, ce qui a permis au parquet de retenir plusieurs chefs d’accusation contre lui comme le détournement de mineurs et la propagation de contenus à caractère pédopornographique.
En fait, l’affaire a éclaté lorsque les enquêteurs de la police espagnole se sont intéressés à ce contenu diffusé sur les réseaux sociaux. Ils ont alors pu remonter jusqu’à son origine pour découvrir que des dossiers complets ont été marchandés sur le dark net, avec plusieurs dizaines de milliers de fichiers en format vidéo. Les acquéreurs de ce contenu ne seraient autres que des réseaux connus pour opérer dans la prostitution et le proxénétisme.
L’enquête menée en coordination avec le ministère public espagnol a permis d’identifier le vendeur de ce contenu. Toujours selon Assabah, la perquisition de son domicile a également permis de saisir un important arsenal informatique, avec plusieurs unités de stockage contenant plus de 80.000 vidéos pédopornographiques.
Par ailleurs, cette affaire n’est pas pour autant close puisque la police espagnole a décidé de poursuivre son enquête pour découvrir comment les mineurs marocains se sont retrouvés dans les scènes contenues dans les vidéos, et surtout pour savoir quel réseau criminel a détourné et abusé de ces mineurs. En attendant, le quotidien rappelle que des ONG opérant à Sebta avaient déjà saisi le gouvernement espagnol pour l’interpeller sur ce qu’endurent les mineurs marocains dans cette ville, souvent victime de réseaux leur miroitant l’immigration clandestine vers le vieux continent et qui n’hésitent pas à abuser d’eux physiquement et sexuellement.