L’AMDH (Association marocaine des droits humains) vient de révéler les détails très inquiétants sur l’affaire d’une mineure qui a été «vendue» par des proxénètes à des hommes riches d’Essaouira.
La bande criminelle, spécialisée dans le proxénétisme et la prostitution, avait poussé une jeune fille de 16 ans à se prostituer dans des villas et des appartements de la ville. La victime aurait eu des relations sexuelles avec un responsable de la commune, un banquier à la retraite et un milliardaire. C’est ce que rapporte Assabah, dans son édition de ce week-end des 5 et 6 novembre.
D’après le journal, Rachid Cherîi, président de l’AMDH, affirme que la loi et les procédures judiciaires n’ont pas été respectées dans ce scandale. Les deux proxénètes, accusées dans cette affaire, ont été poursuivies en état de détention alors que les trois hommes, pour leur part, ont été poursuivis en état de liberté.
Le président de l’Association a également déclaré à Assabah que la famille de la victime a subi des pressions de la part des avocats de la défense. Il trouve très étrange d’ailleurs que ce dossier ait été traité par le tribunal de première instance au lieu que par la Cour d’appel puisqu’il s’agit de l’exploitation sexuelle d’une mineure et de l’arrestation d’un groupe de proxénètes.
Assabah rapporte que les membres de famille de la victime ont porté plainte lorsqu’ils ont remarqué un changement dans le comportement de la jeune fille. Et c’est en consultant le téléphone de cette dernière que les parents ont découvert les faits. Dans leur plainte, ils ont joint les photos de leur fille dans des poses très suggestives, retrouvées sur son portable.