La DGAPR réagissait, via un communiqué, à une vidéo postée sur Facebook par le père du détenu en question dans laquelle il accuse l'administration de la prison d'Ain Sebaâ de maltraitance de son fils.
Depuis le début de son incarcération, le détenu (N.Z) a eu droit aux soins médicaux.Les premiers examens dont il a bénéficié ont montré que son état de santé était normal et ne présentait aucune trace de torture, explique la DGAP, notant que jusqu'à présent il a bénéficié de 42 examens médicaux au service relevant de la Délégation et 11 autres au Centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Rochd, outre 25 analyses biologiques et 11 radiographies.
Un examen effectué sur lui en mars 2018 a montré l'existence d'un angiome cérébral, dont le détenu a été bien informé par un rapport médical, et qui a été confirmé par l'examen réalisé en janvier 2019, indique la même source, ajoutant que "les allégations selon lesquelles le résultat de ces examens ne lui a pas été communiqué sont mensongères".
S'agissant de la radiographie effectuée sur ce détenu en janvier 2019, et contrairement aux propos de son père, elle a été prise en charge par un établissement hospitalier externe qui a demandé des examens supplémentaires sans préciser un établissement particulier pour les effectuer, ce qui montre que cet individu colporte des calomnies à l'encontre de l'équipe médicale chargée du suivi de l'état de santé du détenu, selon le communiqué.
La direction de la prison n'a pas refusé d'octroyer un certificat ou un rapport médical au détenu en question, mais a refusé de remettre une copie du dossier médical à ses proches, étant donné que la loi l'interdit, tout en signifiant au détenu qu'"en vertu de la loi, il ne peut obtenir qu'un certificat ou un rapport médical extrait de son dossier suite à une demande manuscrite dans laquelle il indique que ce certificat ou rapport soit remis à ses proches", fait observer le document.
L'administration de la prison locale d'Ain Sebaâ veille à appliquer les recommandations des rapports médicaux émis par l'équipe médicale chargée du suivi de l'état de santé du détenu en vue de garantir son droit aux soins conformément à la loi, ajoute la même source, notant qu'il en va de même pour l'ensemble des pensionnaires des établissements pénitentiaires.
S'agissant du "non-respect du secret médical", poursuit le communiqué, l'administration de la prison a été contrainte de répondre à ces allégations qui parlaient d'"une attaque cérébrale ayant entraîné une paralysie partielle", soulignant que ces allégations visaient à induire en erreur l'opinion publique, ce qui a poussé l'administration à informer le public de certaines conclusions dans les rapports médicaux spécialisés des institutions hospitalières externes.
En ce qui concerne les allégations du père du détenu selon lesquelles son fils a été mis en "cellule disciplinaire +cachot+ pendant 15 mois", il s'agit d'accusations dénuées de tout fondement puisque le détenu est, depuis son incarcération, en cellule individuelle conformément aux dispositions légales en ce qui concerne les pensionnaires placés en détention préventive, en lui donnant accès à l'ensemble de ses droits garantis par la loi à l'instar de tous les détenus en cellules individuelles et collectives.
Le détenu (N.Z) n'a jamais fait l'objet de décision disciplinaire nécessitant son transfert à ce type de cellules, affirme la DGAPR, précisant que sa cellule individuelle était pourvue de l'ensemble des conditions sanitaires, d'aération et de lumière, chose qu'a pu constater, lors d'une visite, la commission régionale des droits de l'Homme et l'autorité judiciaire compétente.
Au sujet du fait que "la DGAPR démentait les allégations sur la grève de la faim des détenus dans le cadre des événements d'Al Hoceima tout en annonçant la fin de ces mêmes grèves", la Délégation précise que l'administration de la prison locale Ain Sebaâ répondait aux allégations publiées dans les médias concernant des grèves de la faim de détenus qui mangeaient leurs repas régulièrement, alors qu'elle annonçait la fin de certains cas qui observaient réellement des grèves de la faim en présentant à l'administration pénitentiaire des notifications par écrit à propos de leur entrée en grève.
"Sur la base de ces clarifications, l'opinion publique peut constater que ledit détenu s'obstine à faire circuler de fausses allégations et des mensonges quant à ses conditions de détention et son état de santé", relève la DGAPR qui insiste sur le fait qu'elle a toujours agi en conformité avec la loi en ce qui concerne le traitement de l'état de santé du détenu et de ses conditions de détention et que ses sorties médiatiques visaient à démentir les calomnies et les rumeurs véhiculées par le père du détenu et d'autres parties tant à l'intérieur qu'en-dehors du pays pour des fins illégitimes au dépens de l'intérêt des détenus et des intérêts suprêmes de la Nation.