L’état d’urgence décrété dans le royaume pour combattre la propagation du coronavirus est inviolable. C’est ce qu’a signifié le tribunal administratif de Rabat, saisi en référé, à certains Marocains qui, bloqués au port d’Algésiras, avaient appelé à une décision de justice qui leur permettrait de rejoindre le Maroc.
Selon le quotidien Al Massae, qui rapporte l'information dans son édition de ce jeudi 2 avril, le juge des référés précise bien qu'«est garantie pour tous la liberté de circuler et de s'établir sur le territoire national, d'en sortir et d'y retourner, conformément à la loi». Ce droit a d’ailleurs été confirmé par les conventions internationales ratifiées par le Maroc. Seulement, «ce droit n’est garanti qu’en temps normal», fait remarquer le juge des référés qui justifie ainsi le rejet de la requête déposée par un Marocain et son épouse, bloqués à Algésiras. Et de souligner que la décision de fermer les frontières a été prise par les autorités marocaines dans le cadre de l’état d’urgence et le respect des lois en vigueur, afin de protéger la santé publique. Ces mesures, souligne le juge des référés, ont été encadrées par le décret régissant l’état d’urgence.
Le couple marocain, qui a donc été débouté par la justice, avait présenté des garanties en s’engageant à respecter un confinement de 14 jours à son arrivée au Maroc.