L’ambassade d’Ukraine à Rabat organise, à partir du 1er septembre, une série de rencontres avec les doyens des facultés marocaines dans le but d’intégrer les étudiants en médecine revenant d’Ukraine. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du week-end (3 et 4 septembre), que les responsables de l’ambassade ukrainienne ont rencontré, mercredi dernier, les étudiants et leurs parents. Une réunion qui s’est soldée par la proposition de plusieurs solutions dont l’instauration de l’enseignement à distance et la facilitation du retour des étudiants, désireux de poursuivre leurs études dans ce pays, via la Roumanie et la Moldavie.
Cette solution a été rejetée par les étudiants concernés en raison de la guerre qui se déroule sur le territoire ukrainien. Néanmoins, une source de la Coordination des étudiants de retour d’Ukraine a souligné que le ministère de l’Enseignement supérieur a accepté de fournir des stages aux étudiants de médecine et de pharmacie, notamment pour ceux qui ont choisi l’enseignement à distance. D’autre part, la Coordination a indiqué que le Maroc reconnait les diplômes obtenus par les étudiants qui ont poursuivi leur cursus en Ukraine.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que l’ambassade ukrainienne a examiné avec la Turquie, la Géorgie et l’Allemagne la possibilité d’accueillir les étudiants marocains avec des tarifs préférentiels. La représentation diplomatique ajoute que le ministère de l’Enseignement ukrainien, en coordination avec le ministère de l’Enseignement supérieur marocain, va conclure des partenariats avec des facultés marocaines pour dispenser un enseignement à distance conformément au programme universitaire ukrainien. La même source indique que les étudiants sont tenus de choisir, avant le 16 septembre, entre l’enseignement à distance et l’intégration dans les facultés marocaines.
Un dilemme qui a été rejeté par de nombreux parents car, disent-il, l’inscription des étudiants sur la plateforme créée par le ministère pour les intégrer ne signifie pas qu’ils ont accepté de suivre des études à distance. D’autant plus, ajoutent-il, que la réussite au concours et l’accès aux facultés marocaines demeurent aléatoires et ne constituent pas une garantie. Encore faut-il préciser, poursuivent-ils, que leur réclamation de réduire le coût des études dans les facultés de médecine privées, qui s’élève à 130.000 dirhams par an, n’a pas été prise en compte malgré les promesses du ministère de l’Enseignement superieur.