Malgré une crise exacerbée déclenchée par les manifestations puis par le boycott des examens par les étudiants de la faculté de médecine, le gouvernement El Othmani s’apprête à prendre une décision qui devrait rendre le contexte encore plus tendu.
Selon les informations publiées par Al Massae dans son édition du vendredi 28 juin, les ministères de la Santé et de l’Éducation étudient actuellement des demandes d’autorisation pour l’établissement de nouvelles universités privées après qu’une dizaine de dossiers ont été déposés dans ce sens chez les pouvoirs publics. La même source explique que ces dossiers devraient être traités dans moins de deux ans, et plusieurs d’entre eux pourraient obtenir l’aval de l’Exécutif.
Pour rappel, les étudiants protestataires dénoncent depuis quelques mois, entre autres, la prolifération de ces universités privées dans lesquelles les étudiants bénéficient de conditions d’accès moins strictes que dans les facultés publiques.
Alors que la crise déclenchée par les manifestations a atteint un niveau inquiétant, les informations rapportées par le journal viennent donc jeter un nouveau pavé dans la mare. La même source explique que les dossiers en cours d’étude concernent les plus grands pôles urbains du royaume, dont Fès, Tanger, Rabat ou encore Casablanca. Certaines de ces villes auraient d’ailleurs déjà vu les projets de construction des nouvelles universités privés lancés, si ce n’était la crise actuelle qui aurait poussé les pouvoirs publics à temporiser l’octroi des autorisations nécessaires.
C’est en tout cas ce que croit savoir Al Massae qui rappelle que, dans une tentative de désamorcer la situation, le ministre de l’Education a donné ses consignes pour que la sélection des candidats éligibles se fasse sur la base de la note du baccalauréat. De même, il a appelé à une coordination avec les services de son département pour fixer la liste des candidats présélectionnés.