Après plusieurs mois de crise, onze mois au total, les étudiants en médecine ont repris leurs cours et se préparent pour leurs examens. Jeudi, les étudiants grévistes et les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Santé ont signé un PV d’entente, sous la supervision du Médiateur du Royaume, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 9 et 10 novembre.
La signature de cet accord, poursuit le quotidien, intervient à l’issue d’un vote des étudiants dans différentes facultés de médecines du Royaume. Ce vote «massif» intervient après celui, récemment, des assemblées générales des étudiants qui avaient opté pour l’escalade, rappelle le quotidien. Les AG avaient rejeté une précédente offre du ministère qui leur a été transmise par le Médiateur.
Le ministère a dû en faire une nouvelle qui, estiment les étudiants, répond au cahier revendicatif qu’ils défendent depuis le 16 décembre 2023. Citant un coordinateur national des étudiants, le quotidien affirme que la dernière offre, acceptée par les étudiants, «répond à leurs principales revendications», et plus particulièrement la question du nombre d’années d’études. En gros, les promotions ayant intégré les facultés avant la date d’entrée en vigueur de la décision de réduction des années d’études, soit le 13 mars 2023, ne sont pas concernés par cette décision. Ils accompliront leurs sept années d’études. Pour les autres, ils suivront un cursus de six ans, complété par une année de stages d’une durée de trois mois chacun.
Citant cette fois un communiqué de l’institution du Médiateur du Royaume, le quotidien affirme que «ce règlement a abouti au retour des étudiants concernés dans les amphithéâtres et les stages cliniques, et à la fin de toutes les formes de protestation menées durant près de onze mois».
L’institution, poursuit Al Akhbar, annonce ainsi la fin des tensions qui ont régné au sein des facultés de médecine et de pharmacie durant cette période. Et ce, en «saluant la grande réactivité et l’interaction positive et responsable ayant marqué les consultations menées avec le chef du gouvernement, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, le ministre de la Santé et de la protection sociale, les doyens des facultés de médecine et de pharmacie, ainsi qu’avec les représentants des professeurs d’enseignement supérieur, des étudiants concernés et de certaines organisations de la société civile actives dans ce domaine, et l’ensemble des parties prenantes auditionnées sur tous les aspects du sujet à différentes étapes».
L’institution a souligné, également, note le quotidien, l’importance des efforts déployés pour aboutir à ce règlement, tout en appelant les parties concernées à poursuivre le dialogue serein dans le cadre de relations «basées sur la confiance et la bonne foi, de sorte à garantir la qualité de la formation médicale, à contribuer à l’amélioration du secteur de la santé dans notre pays, à développer le système de santé et à consolider sa souveraineté nationale».