Les parents et les proches des étudiants en médecine ont manifesté leur mécontentement face à la crise qui règne dans les facultés de médecine et de pharmacie. Pour eux, leurs enfants doivent retrouver les amphis et les salles de cours après quatre mois de grève, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 4 et 5 mai.
Le dialogue entre la coordination des étudiants et les deux ministères de tutelle est dans l’impasse depuis plusieurs semaines. Lors d’une rencontre organisée récemment à Casablanca par les parents des étudiants, ils confient se trouver dans une situation peu enviable, voyant l’avenir de leurs enfants leur filer entre les mains jour après jour.
Et cela, souligne le père d’un étudiant cité par le quotidien, «à cause d’une bataille dont personne ne connaît exactement les tenants et les aboutissants. Surtout après que le gouvernement a répondu favorablement à 90% des points contenus dans le cahier revendicatif des étudiants, soit 45 revendications sur 50».
Les parents des étudiants estiment que leurs enfants et leur avenir «sont pris en otages». En ce moment même, «leur place naturelle est dans les amphis pour poursuivre leur formation et leurs études. Et ce sont les syndicats, les partis et autres organisations qui doivent s’occuper de régler les problèmes posés», relève le quotidien citant un autre parent d’étudiant.
Dans une autre rencontre, tenue cette fois à Rabat par la coordination des étudiants grévistes, ces derniers imputent l’entière responsabilité de la crise au ministère de l’Enseignement supérieur, rapporte de son côté le quotidien Al Akhbar également dans son édition du week-end.
Ils exigent, poursuit le quotidien, la reprise du dialogue avec le ministère, mais par l’entremise d’un intermédiaire. Lors de la même conférence de presse, organisée jeudi, la coordination réfute ce que les parents des étudiants ont affirmé à Casablanca. Elle soutient que le gouvernement n’a pas répondu à l’essentiel des revendications des étudiants. «Sinon, ces derniers auraient déjà mis fin à leur grève», note le quotidien citant les représentants des étudiants grévistes.
Ce n’est pas le cas, poursuit le quotidien, puisque 25.000 étudiants continuent d’observer un boycott ouvert des cours, et ce depuis quatre mois. Seuls 3.000 étudiants ont repris les cours, principalement de sixième et septième année qui, eux, n’ont jamais participé à ce mouvement de grève. En plus des 2% d’étudiants qui ne sont pas partisans d’une grève ouverte et ont donc regagné les amphis.
Les représentants des étudiants, tout en ayant fait part de leur volonté de dialoguer afin de parvenir à des solutions urgentes, ont souligné que leur protestation n’est pas fortuite, mais qu’elle est une réponse à des décisions qui vont transformer la formation dans le domaine et qui ont été prises en l’absence de toute concertation.