L’avenir des étudiants marocains revenus d'Ukraine demeure incertain. C’est l’inquiétude qu’ils viennent d'exprimer de nouveau à quelques jours de la rentrée universitaire. En effet, ils ont investi la rue, en organisant un mouvement de protestation devant le siège du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation pour faire entendre leur voix.
De même, ils ont saisi cette occasion pour «adresser un message au roi Mohammed VI, en tant que père affectueux de la nation», rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 25 août. Et de préciser que ces étudiants ont adressé leurs doléances au «père de la nation», puisque les promesses du gouvernement n’ont pas été tenues et demeurent ambiguës.
«Après des mois d’attente et de souffrance psychologique, ils soulèvent les mêmes interrogations sans pour autant obtenir de réponse claire quant à leur avenir», indiquent les sources du quotidien. Aucune option n’a été concrétisée: «ni celle de poursuivre leurs études au Maroc, ni celle de l’enseignement à distance, ni encore celle de rejoindre des universités dans des pays voisins de l’Ukraine», ajoute la même source.
Ces étudiants rappellent aujourd’hui toutes les promesses faites par le gouvernement. Dans ce cadre, le quotidien rappelle les propos du ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation, Abdellatif Miraoui, qui avait déclaré le 26 avril, à la Chambre des conseillers, que «l’ambassade de Hongrie à Rabat avait proposé l’accueil de 1.000 étudiants marocains en vue de poursuivre leurs études dans les universités du pays». De même, il avait annoncé que «la Roumanie serait sur la voie d’accueillir un autre groupe d’étudiants marocains».
Plusieurs semaines après ces déclarations, les 7.200 étudiants inscrits sur la plateforme mise en place par le ministère de tutelle n’arrivent pas à voir le bout de tunnel. Près de 75% d’entre eux poursuivent leurs études en médecine, en pharmacie et en médecine dentaire. Et, la rentrée universitaire approchant à grands pas, le scepticisme de ces étudiants marocains monte d’un cran.