La faculté des Lettres et des sciences humaines de Mohammédia a raté l’organisation des examens de la session du printemps prévus, «à distance», les 22 et 23 septembre. L’opération a été un ratage à toutes les étapes, de la réception des copies à l'annonce des résultats, en passant par la correction. De même, les examens ont été marqués par une mauvaise coordination entre l’administration et les enseignants quant à la conduite à tenir par les étudiants pour fournir les réponses, la durée des épreuves et leur envoi, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du mardi 13 octobre.
Ainsi, par exemple, certains enseignants avaient demandé à leurs étudiants de traiter chaque question en un quart d’heure et d’envoyer la réponse, alors que l’administration avait exigé l’envoi de toutes les réponses en un seul fichier électronique. D’ailleurs, le système mis en place ne permettait l’envoi que d’un seul fichier avec accusé de réception. De même, font remarquer les sources du quotidien, certains professeurs avaient fixé la durée de l’examen à une heure, tandis que l’administration avait indiqué deux heures. Certains étudiants n’ont d'ailleurs envoyé leurs réponses qu’au bout de trois heures, à cause d’une panne au niveau du système informatique de l’administration, indiquent les mêmes sources du quotidien. Et d’ajouter que, durant l’examen, des enseignants ont procédé au changement de certaines questions. «Il est intrigant qu’une enseignante envoie un message sur WhatsApp à ses étudiants pour les avertir du changement d’une question, trente minutes après le démarrage de l’examen et alors que certains avaient déjà livré les réponses», s'étonne le quotidien.
La déception des étudiants ne s’est pas limitée au déroulement des examens. Elle a été amplifiée lors de l’affichage des résultats. «Certains ont été surpris d’être mentionnés absents alors qu’ils détenaient les accusés de réception des envois de leurs réponses, d’autres ont remis en question les notes affichées qu’ils ont estimées non équitables, et d’autres encore n’ont pas caché leur étonnement de voir tout un groupe d'étudiants obtenir une note de 9 ou 10/20 dans une même matière», soulignent les sources du quotidien. Dans une déclaration à Al Akhbar, un professeur a imputé cette anarchie au fait que l’administration n’avait pas trié convenablement les copies des étudiants. Après ce scandale, l’administration, ajoute enfin le quotidien, vient d’annoncer l’organisation de nouveaux examens les 22 et 23 octobre, alors qu’ils étaient programmés les 21 et 22 du même mois. Autant dire que ces dysfonctionnements se répercutent négativement sur les étudiants qui demandent aujourd’hui à être réhabilités.