Dans ce dixième et dernier épisode de votre émission «Face cachée» avec l’ancien émir djihadiste Abderrazak Soumah, il revient sur son séjour en prison et sur l'enseignement qu’il en a tiré.
Avec le recul suffisant et à présent qu’il préside une association d’œuvres sociales aux côtés de son compère, le prédicateur Mohammed Fizazi, Abderrazak Soumah affirme avoir perdu les plus belles années de sa vie, de ses 25 ans jusqu’à ses 55 ans. «Nous sommes là, sur cette terre, pour laisser des traces positives. Nous, on voulait quoi? Détruire au lieu de construire…», déclare le repenti.
D’ailleurs dans ce dernier épisode, Abderrazak Soumah révèle clairement et sans demi-mesure le niveau de sa rédemption. Il compte bien se rattraper et il a déjà entrepris les démarches nécessaires.
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Abderrazak Soumah a créé une association pour l’intégration des anciens prisonniers salafistes. Mais elle a pour objectif principal d’aider tous ceux qui sont en échec scolaire dans l’enseignement public à s’en sortir à travers des cours particuliers, prodigués par des professeurs compétents. Mais ce n’est pas tout. Le plus grand rêve de Abderrazak Soumah est de construire un très grand hôpital d’oncologie pour enfants et adultes, ainsi que des centres de transfusion sanguine dans les régions du pays.
«J’espère pouvoir consacrer -et j’ai commencé- ce qu'il me reste de temps à vivre à atteindre ces objectifs dans le cadre de mon travail associatif», lance-t-il. Dans cet épisode, l'ancien émir parle également des circonstances dans lesquelles se sont déroulées les enquêtes de sécurité et les différentes étapes de son procès.
En 2012, les services de sécurité avaient mis fin à cette expérience baptisée «Mouvement des moudjahidines au Maroc», après avoir arrêté tous les membres du mouvement, dont son émir Abderrazak Soumah.
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