Le tribunal de première instance de Fès a condamné, lundi dernier, une employée d’un laboratoire d’analyses médicales de Meknès à trois mois de prison ferme et 1.000 dirhams d’amende.
L’accusée était poursuivie pour falsification de tests PCR anti-Covid en compagnie d’un photographe qui a écopé de la même peine de prison. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 8 octobre, que la cour a ordonné la destruction de tous les documents falsifiés ainsi que la confiscation d’un ordinateur, d’imprimantes et de téléphones portables au profit de l’Etat. Les deux mis en cause ont été arrêtés le 9 septembre au lendemain de l’interpellation d’une famille composée de trois personnes à l’aéroport de Fès en possession de tests PCR falsifiés.
Interrogés, les trois voyageurs ont reconnu avoir obtenu ces documents moyennant une somme d’argent par les deux accusés. La police judiciaire de Meknès a tendu un piège à la laborantine qui a remis un faux test PCR à une policière en contrepartie d’une somme d’argent. Après l’avoir interpelée en flagrant délit, les éléments de la police se sont rendus au local de son complice chez lequel ils ont saisi plusieurs équipements suspectés d’avoir été utilisés dans la falsification des tests anti-Covid-19.
Le quotidien Assabah rapporte qu’une expertise technique du téléphone portable du photographe a permis de détecter des traces numériques de faux tests PCR portant les noms de plusieurs personnes. Les enquêteurs ont pu vérifier la traçabilité de ces faux documents et l’identité de ceux qui les avaient utilisés pour quitter le territoire national. Il s’est avéré que la laborantine et le photographe délivraient ces faux tests moyennant 600 dirhams l’unité.
Il faut rappeler que la police de l’aéroport de Fès avait interpellé, le 9 septembre, une famille dont les membres s’arrêtaient à prendre l’avion pour la France en possession de faux tests anti-Covid.