Les inégalités de genre constituent un frein au développement du Maroc. C’est l’un des principaux enseignements soulevés par le rapport du nouveau modèle de développement dont les recommandations incitent sur l’autonomisation progressive des femmes, en particulier, dans le milieu rural.
C’est en ce sens qu’un programme d’autonomisation destiné aux femmes à travers l’entrepreneuriat durable (AFED) déployé dans la région Marrakech-Safi entend parer à ce déséquilibre. Baptisé «Femmes pour l’environnement», le programme, dont la durée s’étale entre 9 et 12 mois, porte sur l’accompagnement de plus de 50 associations AVEC (Association villageoise d’épargne et de crédit) suivant différents modules de formation.
«Nous accompagnons également près de 40 coopératives, avec des formations et animations de modules allant de l’éducation financière à la mise sur le marché des produits», souligne Imane Akhezzane, project manager auprès de l’association Care International, en marge d’une table ronde tenue à Marrakech entre le ministère du Tourisme, de l’Artisanat, et de l’Economie sociale et solidaire. La rencontre soutenue par Affaires mondiales Canada et l’Agence française de développement, a étudié les difficultés inhérentes à l’intégration de politiques inclusives orientées entrepreneuriat.
Lire aussi : Insertion socio-professionnelle: un programme de 250 millions de dirhams pour accompagner 36.000 femmes
La table ronde a fait état des problèmes persistants en milieu rural. Il en ressort que dans la province Al Haouz, les femmes demeurent submergées de difficultés de tou genre. D’ordre logistique de prime abord, puisque la plupart d’entre elles se donnent un mal fou pour se rendre dans une administration, un établissement bancaire, voire pour écouler leurs produits sur le marché.
S’ajoute à cela, le manque d’accès à l’information. «Elles ignorent tout de l’existence des organes d’accompagnement par exemple», fait savoir entre autres Imane Akhezzane. En plus de l’illettrisme, qui demeure une barrière à l’autonomisation des femmes issues du milieu rural, l’accès au financement demeure l’éternelle épine dans le pied d’une classe ouvrière dont l’autonomisation économique est loin d’être acquise.