La capitale spirituelle du Maroc est le théâtre d’une affaire insolite. Treize personnes ont été arrêtées en octobre pour harcèlement sexuel. Le journal Al Akhbar, qui rapporte cette affaire dans son édition du lundi 31 octobre, révèle, contre toute attente, que ces personnes sont des femmes. Elles sont suspectées de harcèlement sexuel contre des hommes et d’incitation à la débauche dans un lieu public.
Le quotidien affirme que les autorités policières ont reçu plusieurs plaintes contre des jeunes filles qui offraient leurs "services" aux hommes qu"elles côtoyaient. Grâce aux informations reçues, les forces de police ont surpris et arrêté les accusées en flagrant délit. Alors que certaines suspectes ont été arrêtées, d’autres ont réussi à prendre la fuite, alertées par téléphone sur la présence de la police. Cet important coup de filet fait partie d’une large campagne lancée par les autorités policières pour contrer la prolifération des réseaux de prostitution à Fès.
A l'occasion de l'une de ces descentes, les autorités ont réussi à mettre la main sur une «proxénète», chef d’un réseau de prostitution. Il s’est avéré, après enquête, que la suspecte dispose un casier judiciaire et a déjà été interpellée pour les mêmes griefs. Lors de la perquisition de son domicile, les éléments de la police ont surpris une femme et un homme dans l'une des chambres de l’appartement en pleins ébats sexuels
Les autorités de la ville de Fès multiplient les campagnes pour contrer le fléau de la prostitution. Ainsi, une autre opération coup de poing a eu lieu en août dernier, où plus d’une vingtaine de jeunes filles ont été interpellées.
Les forces de l’ordre ne comptent pas s’arrêter à si bon chemin. Ainsi,d’autres campagnes sont programmées et visent les boites de nuit, les bars, les appartements de location meublée, en plus de la traque des prostituées qui prennent place au jardin Rex, une place connue depuis des années pour abriter des filles de joie.
