Ils font partie de ces populations dont le quotidien a été totalement chamboulé par la crise sanitaire. Aujourd’hui, certains d’entre eux montent au créneau pour présenter leurs doléances et appeler à des mesures urgentes.
Dans son édition du mercredi 3 mars, Al Massae rapporte que la section de Fès de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) vient en soutien aux étudiants universitaires qui passent aujourd’hui leurs nuits dans la rue. Dans un communiqué dont se fait écho le journal, l’association s’intéresse principalement au cas des étudiants de la faculté des sciences de Dhar El Mahraz à Fès, qui en sont à leur quinzième nuit passée dans la rue pour protester contre une situation précaire imposée par les mesures de lutte contre la propagation de la Covid-19. Selon la même source, c’est la forme de protestation qu’ont choisie ces étudiants pour appeler à la réouverture des cités et restaurants universitaires, au retour des cours en présentiel et à la relance du transport collectif vers leur université.
D’après le journal, l’AMDH rapporte, dans son communiqué, avoir rendu visite à ces étudiants et s’être rendu compte que des centaines d’entre eux avaient fait des couloirs de leur université leur refuge pour la nuit. Tout cela, bien entendu, dans une situation indigne et précaire pour des étudiants dans la fleur de l’âge qui préparent leur avenir. Sans parler des conditions climatiques rendent leurs nuits bien plus pénibles qu’elles ne le sont déjà. Tout cela, dénonce la même source, sous le regard indifférent des autorités compétentes qui ne bougent pas le plus petit doigt pour améliorer le quotidien des étudiants.
Al Massae ajoute que, dans son communiqué, la section de Fès de l’AMDH prévient contre l’utilisation de la pandémie et des répercussions sanitaires qu’elle a sur le Maroc pour entraver les droits de l’Homme dans le pays, tout en appelant la société civile et tous ceux qui le peuvent à soutenir les actions de protestation des étudiants, jusqu’à ce que leur situation s'améliore.
