Des fillettes âgées de 6 à 7 ans auraient été violées à plusieurs reprises par leur instituteur, dans une école de Fès. L’affaire a éclaté une semaine avant la fin du mois sacré de ramadan. Elle a ébranlé les familles des victimes présumées, au nombre de 7, les responsables de l’établissement scolaire et l’opinion publique.
Tout a commencé lorsque la mère d’une écolière a remarqué des traces d’agression sur le corps de sa fillette, notamment sur les parties intimes. L'enfant aurait alors révélé les détails du viol commis par son instituteur. Six autres fillettes ont brisé le silence, révélant à leurs familles les agressions qu’elles auraient subies dans leur classe.
«Les familles des victimes présumées affirment que, bientôt, les langues se délieront et que bien d’autres jeunes écolières feront part de ce que leur instituteur leur a fait subir», rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce mercredi 5 juillet.
Pour autant, l’instituteur, déjà surnommé «le monstre», a nié les faits qui lui sont reprochés. Il a affirmé qu’il s’agissait d’une affaire montée de toutes pièces. Il a même fait diffuser, sur les réseaux sociaux, des vidéos dans lesquelles il parle à visage découvert. Plaidant son innocence, il s'appuie sur les arguments de sa bonne conduite durant ses vingt ans d’exercice et de son casier judiciaire vierge.
Le mis en cause dit s’interroger sur les raisons ayant poussé les familles des prétendues victimes à attendre la fin de l’année scolaire pour le dénoncer. Tout en affirmant qu’il s’agit d’un complot ourdi contre lui par une «femme portant le niqab», il affirme être prêt à défendre mordicus son innocence, ajoute Al Akhbar.
Les éléments de la police judiciaire ont entendu les versions des familles des victimes présumées et de l’instituteur. «N’étant pas convaincus par les arguments des accusatrices, ils ont décidé d’approfondir l’enquête et de poursuivre l’instituteur en état de liberté», conclut le journal.