Fès: Regain de tensions entre les factions estudiantines

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Revue de presseKiosque360. La tension est montée d’un cran entre les étudiants appartenant au courant du «renouveau » et des étudiants de la faction gauchiste radicale dite «Annahj Addimocrati», à la faculté Dhar Lmhraz à Fès.

Le 06/01/2015 à 11h10

Dans son numéro de mardi 6 janvier, le quotidien Al Massae revient sur les échanges d’accusations entre l’organisation du «Renouveau estudiantin», proche du parti Justice et Développement (PJD) et la faction bassiste, gauchiste et radicale d’«Annahj Addimocrati», concernant l’agression et les menaces dont ont fait l’objet des activistes du courant du «renouveau».

Selon la publication, l’échange d’accusations a eu lieu lors d’une campagne nationale sur la lutte contre la fraude dans les examens, organisée en décembre dernier à la faculté Dhar Lmhraz par le courant du «renouveau». Les membres de ce courant se sont remémorés l’incident dramatique de la mort de l’étudiant Abderrahim Hasnaoui, décédé lors des événements du 24 avril dernier dans le même complexe.

Les mises en garde du «Renouveau estudiantin»Dans un communiqué, l’organisation du «Renouveau estudiantin» a souligné que l’agression perpétrée contre ses activistes par les membres de la faction «Annahj Addimocrati» fait partie d’une série d’agressions physiques et morales répétées commises par ce qu’elle a qualifié de «bande criminelle» contre les étudiants de l’université Sidi Mohammed Ben Abdellah, poursuit le quotidien.

Ceci «entre dans le cadre d’un programme de menaces et d’assassinats mené à l’encontre de tous au sein de l’espace universitaire dans un mutisme inexplicable de l’administration de l’université et des autorités concernées», ajoute le communiqué, cité par Al Massae.

Evoquant la situation au sein de l’université, le courant du «renouveau» met en garde contre la faction bassiste, qui prône «un discours nihiliste et extrémiste visant à anéantir le rôle de l’administration en l’entraînant dans le bourbier de la violence continue».

Il a, dans ce contexte, appelé l’administration et les autorités concernées à «assumer leur entière responsabilité dans la protection des étudiants et de leur intégrité physique, à lutter contre la criminalité et la violence et à promouvoir un espace propice pour la science et le savoir».

Contre-véritésQuant à la faction d’«Annahj Addimocrati», elle a fait savoir que les membres de l’organisation du «Renouveau estudiantin», accusée de provocations à l’encontre des militants bassistes, s’étaient rendus au complexe sous forme de milices munies de différentes armes blanches (coutelas, sabres…). Et d’ajouter que deux de ses activistes ont fait l’objet d’agressions physiques dans l’un des quartiers de la ville au vu et au su des passants.

Ces affrontements rappellent le scénario du meurtre, en 1993, de l’activiste de gauche Ait Ljid Benaissa pour lequel les bassistes soupçonnent les étudiants islamistes, dont un dirigeant du PJD.

Par Hicham Alaoui
Le 06/01/2015 à 11h10