"Filles de Tiznit": la page Facebook qui met en colère la société civile

DR

Revue de presseKiosque360. La société civile de Tinznit brise le silence. Elle vient d’appeler le procureur du roi à réagir contre le ou les internautes qui sont derrière la page Facebook «Filles de Tiznit». Les photos des filles publiées sur cette page provoquent en effet des drames familiaux.

Le 27/01/2016 à 01h13

La Fédération des associations des parents et tuteurs d’élèves de Tiznit vient de saisir le procureur du roi près le tribunal de première instance, pour arrêter les personnes responsables de la publication de photos de lycéennes sur une page Facebook baptisée «Bnat Tiznit» (Filles de Tiznit), rapporte le journal Al Ahdath, dans sa livraison de ce mercredi du 27 janvier. Ainsi, souligne le journal, la société civile s'est mobilisée, après des mois de silence, et a publié un communiqué dans lequel elle appelle le procureur du roi à activer la procédure de l’action publique et demande à la police judiciaire et scientifique d’identifier ces énergumènes qui ont causé beaucoup de dégâts psychologiques et sociaux. Depuis des mois déjà, un ou plusieurs internautes procèdent, sur Facebook, à la publication de photos personnelles de lycéennes de Tiznit, photos accompagnées de commentaires indécents, précise Al Ahdath avant d'ajouter que le ou les auteurs de ces publications procèdent, de temps à autre, à la désactivation d’une page pour en créer une autre, afin de rendre difficile leur identification. Suite à ces actes abjects, plusieurs familles ont mis fin à la scolarisation de leurs filles, alors que d’autres élèves ont préféré quitter les établissements de Tiznit pour aller poursuivre leurs études dans d’autres villes, écrit le journal. Le communiqué rapporté par Al Ahdath souligne que celui ou ceux qui commettent ces actes publient des données précises sur leur victime: nom et prénom, âge, adresse, établissement scolaire… Ils prétendent, ce faisant, «combattre la débauche dans la ville de Tiznit». Et le quotidien de faire remarquer que Sanae Boudad, membre de la Fédération, avait fait l’objet d’un acte de violence, ce qui prouve que les auteurs connaissent bien leurs victimes.

Par Mustapha Nouri
Le 27/01/2016 à 01h13