Les marins-pêcheurs du port de Tanger, et de la Méditerranée en général, menacent de ne pas sortir en mer directement après l’Aïd Al Adha à cause de la hausse exponentielle des prix des carburants. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du jeudi 7 juillet, que cette suspension impactera négativement l’activité économique dans le port et renchirera le prix des poissons au grand dam des consommateurs.
Lors de l’assemblée générale de la chambre des pêches maritimes de la Méditerranée, les pêcheurs ont discuté longuement du problème du carburant réservé au secteur de la pêche maritime. Ils ont évoqué les hausses successives des prix qui ont lourdement affecté les revenus des professionnels et ceux des marins-pêcheurs qui travaillent avec le système de quota. Dans une note, les professionnels ont indiqué que les pêcheurs ne perçoivent leurs salaires qu’après le prélèvement des frais du carburant. Ce qui ne laisse que des miettes à cette catégorie de travailleurs qui subviennent aux besoins de plus de 100.000 familles.
Le quotidien Al Akhbar souligne que les professionnels et les pêcheurs ont, via la chambre des pêches maritimes de la Méditerranée, indiqué que «face à cette situation exceptionnelle et si des mesures concrètes et urgentes ne sont pas prises pour atténuer l’impact de la hausse des carburants dans les ports de la Méditerranée, la flotte de pêche maritime, toutes catégories confondues, serait contrainte d’arrêter toute activité. Les professionnels et les pêcheurs ont supporté, pendant longtemps, le poids de ces hausses qui ont considérablement érodé leur pouvoir d’achat».
Ainsi, les dirigeants de la chambre professionnelle ont informé le ministère de tutelle que la situation dans le secteur de la pêche maritime est devenue intenable. Et d’ajouter «Il est temps d’intervenir pour limiter l’impact de ces hausses sur les professionnels et les marins-pêcheurs qui ont souffert et continuent de souffrir face à la montée vertigineuse des prix des carburants».