Le renchérissement du coût de la vie, consécutif à la pandémie et aux tensions internationales, semble une occasion pour les syndicats de se refaire une notoriété. La situation sociale aggravée par la hausse des prix, notamment des carburants, a, en effet, donné un motif de mobilisation aux syndicats en cette veille du premier Mai. C’est ainsi que la CDT, par exemple, appelle ses membres et sympathisants à se mobiliser pour «une répartition équitable des richesses et non pas des charges de la facture de la crise», rapporte le quotidien Assabah dans son édition du lundi 25 avril.
Le syndicat a également appelé le gouvernement à faire face à cette situation avec des mesures concrètes et audacieuses, poursuit le quotidien. Tout en pointant du doigt ce qu’elle qualifie de «l’alliance entre le pouvoir et l’argent», la centrale de feu Noubir Amaoui lui impute la responsabilité d’avoir imposé aux Marocains «des politiques antipopulaires» qui ont fini par venir à bout du pouvoir d’achat des ménages. Le syndicat reproche également à cette «alliance» d’avoir été derrière le renchérissement des produits pétroliers et la faillite du service public, notamment ceux de la santé et de l’enseignement.
Pour ce qui est du bras syndical du PJD, à savoir l’UNTM, ce dernier considère que le premier Mai de cette année coïncide avec une situation sociale difficile, poursuit le quotidien. L’impact des deux ans de pandémie est toujours là et il a déjà bien grignoté sur la plupart des droits et des acquis des travailleurs. Les tensions au niveau international ont également impacté directement les marchés des produits de base et des matières premières, ce qui s’est traduit immédiatement par un renchérissement sans précédent du coût de la vie.
Le marché du travail a été également fortement impacté par cette conjoncture et le pouvoir d’achat des fonctionnaires s’est effondré estime le syndicat qui reproche au gouvernement sa «démission de ses attributions de régulation du marché», relève Assabah.
A travers son bras syndical, le PJD reproche en fait au gouvernement de ne pas avoir agi comme il faut pour faire face à une situation difficile qu’il lui a, lui-même, légué après deux mandats au pouvoir. C’est ainsi, poursuit le quotidien, que la centrale syndicale affidée au parti islamiste appelle le gouvernement à revoir d’une manière drastique sa politique et ses choix sociaux, accélérer son action et prendre des initiatives concrètes afin d’aider les travailleurs et l’ensemble des citoyens à faire face à la flambée des prix et au renchérissement du coût de la vie.