Fonction publique: les fonctionnaires titulaires d'un doctorat décrètent mars «mois de la colère»

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Revue de presseKiosque360. Les fonctionnaires titulaires d’un doctorat haussent le ton. Ils promettent un mois de mars tout en sit-in de protestation et grèves nationales, tant qu’un statut spécial des docteurs de la fonction publique, entre autres revendications, n’a pas été mis sur pied.

Le 20/02/2020 à 23h33

L'Union générale nationale des docteurs du Maroc a décidé de décréter plusieurs jours de grève nationale au cours des trois premières semaines de mars prochain. Ainsi, selon le quotidien Al Massae du vendredi 20 février, ces journées de grève ont déjà été fixées aux 4, 5, 17 et 18 mars.

Des sit-in sont également prévus devant le ministère de l’Education nationale et de l’enseignement supérieur, où les 2.200 docteurs comptent camper et même passer des nuits entières. Ils espèrent ainsi sensibiliser le gouvernement sur leur cahier revendicatif, qu’ils brandissent depuis maintenant plus de trois ans, selon eux, et qui se résume principalement en deux points essentiels.

D’une part, les fonctionnaires détenteurs d’un doctorat exigent d'être considérés comme des enseignants-chercheurs et de pouvoir bénéficier à ce titre de tous les avantages liés à ce statut. Sur ce point, ils estiment que la confection d'un statut spécial pour les fonctionnaires titulaires d'un doctorat serait en mesure de résoudre tous leurs problèmes.

D’autre part, et en attendant ce texte, ils exigent d’être affectés dans les différentes universités, écoles ou autres instituts supérieurs du royaume ainsi que dans les centres de formation professionnelle pour y exercer. Sur ce point également, ils arguent du manque manifeste d’enseignants dans lesdits établissements du fait du grand nombre de départs d’enseignants et formateurs à la retraite, laissant leurs postes vacants et jamais compensés.

Selon Al Massae, l'Union générale nationale des docteurs du Maroc dit refuser l’exclusion dont ses membres font l’objet et s'interroge sur la raison du blocage de leur dossier alors que les universités marocaines souffrent d’un manque d’enseignants-chercheurs.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 20/02/2020 à 23h33