L’information relayée par le quotidien arabophone Assabah, dans son numéro du mercredi 12 août, fait état d’une intervention musclée des forces de l’ordre, lundi dernier, pour disperser les manifestants postés à l’entrée de la résidence du chef du gouvernement. Peine perdue, puisqu’ils ne réussiront jamais à les faire bouger que de quelques mètres. «Le groupe de personnes à besoins spécifiques a affirmé qu’il maintiendrait le sit-in jusqu’à ce qu’Abdelilah Benkirane tienne sa promesse de les intégrer à la fonction publique», rapporte le quotidien.
Dès l’arrivée des manifestants, plusieurs unités d’intervention ont encerclé le périmètre de la résidence du chef du gouvernement. «Les forces de l’ordre les ont dispersés par la contrainte et ont même dû en porter quelques-uns qui refusaient de bouger», rapporte Assabah. En guise de riposte, certains se sont agrippés aux barrières de sécurité qui entourent la maison, d’autres ont décidé de s’asseoir par terre. «Pendant l’intervention des forces de l’ordre, les manifestants criaient des slogans tels que: «mes droits, mes droits, du sang dans mes veines», rapporte Assabah.
Rappelons que le petit groupe de personnes à besoins spécifiques s’est posté lundi devant la résidence du chef du gouvernement, scandant des slogans qui pointent du doigt le retard accusé par le gouvernement pour les embaucher. L’une d’entre elles a même pris la parole pour souligner que le sit-in se poursuivrait jusqu’à ce que le gouvernement prenne, comme promis, leur dossier en charge. Une autre encore fait a part au quotidien du désintérêt que témoigne à leur dossier le chef du gouvernement. «A chaque fois que nous l’appelions, il nous répondait: je n’ai pas le temps, rappelez-moi après les élections», a-t-il ainsi déclaré. Or, selon les manifestants, c’est Benkirane lui-même qui leur avait proposé de lui remettre les dossiers en question. «S’il n’a pas de temps pour cette catégorie de citoyens à besoins spécifiques, pour qui a-t-il le temps ?», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, les manifestants ont rappelé que les larmes versées par Benkirane pour sa fille à besoins spécifiques ne valent rien devant les leurs. «Nous pleurons chaque jour notre situation. Nous ne vivons que grâce aux aides de nos concitoyens», a déclaré l’un d’entre eux au quotidien. Dans l’attente d’une réponse du chef du gouvernement, le groupe de personnes à besoins spécifiques se dit prêt à se contenter d’une promesse à travers les médias.