Des bénéficiaires du programme «Forsa», lancé par le gouvernement pour accompagner financièrement les jeunes entrepreneurs et porteurs de projets, accusent les associations de micro-crédit, ainsi que certaines banques, de dysfonctionnements qui seraient responsables d’importants retards dans la concrétisation de leurs projets.
C’est ce que rapporte Al Akhbar dans son édition du vendredi 16 décembre, expliquant que plusieurs réclamations ont été déposées au niveau de la plateforme dédiée à ce programme. Elles dénoncent des associations de micro-crédit et des banques impliquées dans ce programme qui empêchent, volontairement selon leurs dires, le déploiement de ce programme.
En fait, comme l’explique le journal, des retards dans le déblocage des dossiers de financement sont constatés sur le terrain. Des bénéficiaires du programme s’interrogent, dans ce cadre, sur le délai que prennent les organismes concernés pour débloquer ces financements, alors qu’ils ont reçu les accords nécessaires.
Certains rapportent qu’un mois après la signature des contrats prévus, ainsi que le règlement du montant des assurances demandées, ils n’ont toujours pas pu accéder au financement promis. D’autres cas plus graves sont cités par la publication. En effet, des bénéficiaires du programme «Forsa» se plaignent de certaines associations de micro-crédit qui auraient tout simplement fermé leurs agences. Résultat: les bénéficiaires n'ont plus d'interlocuteur.
D’autres porteurs de projets dénoncent la non-application du principe de discrimination positive au profit des jeunes proposant des projets dans des zones rurales, des jeunes femmes entrepreneuses ou encore des jeunes à besoin spécifique qui souhaitent lancer leurs propres projets.
Comme le rappelle Al Akhbar, le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, Mustapha Baitas, avait récemment indiqué que les commissions régionales de financement du programme «Forsa» ont approuvé 452 projets lors de la première phase, sachant que 18.000 projets pouvant être accompagnés ont été sélectionnés. Le ministre avait également expliqué que le financement moyen demandé s’élève à 93.000 dirhams, y compris la subvention de 10.000 dirhams, et que plus de 450 porteurs de projets seront financés à partir du mois d’octobre dernier.
