A la veille des départs de vacances d’été, période propice aux unions forcées, l’association française "La Voix des Femmes" a voulu sensibiliser autour du phénomène des mariages contraints des mineures. A travers des affiches comprenant des slogans comme :"C’est ma vie, c’est moi qui choisis", et du hashtag #stopmariageforcé, cette campagne vise à "inciter les parents à résister aux pressions culturelles et familiales et à respecter le libre choix amoureux de leurs enfants", explique Anaële Toubiana, chargée de mission prévention auprès de l’association.
Alors que plus de 700 millions de filles mineures ont été mariées dans le monde, selon un rapport de l'UNICEF, au Maroc les chiffres sont alarmants et les cas d’une gravité extrême. Rappelons-nous celui d’Amina Filali (16 ans) qui s’est suicidée en mars 2012 après avoir été contrainte d’épouser son violeur. Son cas n’est pas isolé et le phénomène connaîtrait, en outre, une hausse. Il serait passé de 18.341 cas en 2004 à 35.152 en 2014, selon des chiffres officiels dévoilés l’année dernière par Mustapha Ramid, ministre de la Justice.
