Friperies: faire son shopping à bas prix, et s’offrir des vêtements usagés, un vrai succès à Casablanca

شارع الجيش الملكي وسط مدينة الدار البيضاء

Casablanca, avenue des Forces armées royales.

Revue de presseÀ cause d’un pouvoir d’achat en baisse du fait du contexte économique actuel, ou d’une tendance où les clients en quête de bonnes affaires se multiplient, les friperies qui offrent des vêtements usagés issus de divers pays de l’ouest de l’Europe, sont actuellement très fréquentées par des personnes de différentes catégories sociales. Le phénomène prend même de l’ampleur. Une revue de presse d’Assabah.

Le 12/11/2023 à 19h14

«Des vêtements pour tous»: Assabah de ce lundi 13 novembre 2023 consacre un article au succès grandissant des friperies, alors que la saison hivernale s’installe peu à peu dans le pays.

De plus en plus de personnes ont en effet recours à ces commerces pas du tout d’un genre nouveau, pour s’acheter des vêtements à moindre coût, tout particulièrement les habitants de Casablanca et ses régions limitrophes.

Un phénomène sociétal, qui, pour ne pas être inédit, intervient désormais dans un contexte certainement dû au pouvoir d’achat en baisse des ménages, à cause de la hausse du coût de la vie et des tensions inflationnistes.

Mais ne serait-ce pas là, aussi, la possibilité offerte à certaines familles pour s’habiller mieux, et, de plus, à moindre prix? Il est difficile, selon Assabah, de répondre avec exactitude à cette question.

Ce qui est sûr, c’est que ces échoppes, toujours situées dans des quartiers populaires, proposent à leurs clients une grande variété de vêtements déjà portés, les marques d’enseignes internationales ou des vêtements dont l’étiquette est moins célèbre.

Tous ces vêtements sont proposés à des prix bien souvent accessibles à tous. À Casablanca, Assabah s’est promené dans de nombreux commerces de ce type, souvent des étals en pleine rue, ou encore, dans des hangars où sont exposés des monceaux de vêtements enchevêtrés. La clientèle, nombreuse, y afflue, venant parfois de très loin.

Ce succès grandissant est sans nul doute dû au prix dérisoire des vêtements usagés proposés à la vente, des prix imbattables, en comparaison avec les vêtements proposés dans les boutiques usuelles qui, elles, vendent des vêtements neufs, tout juste sortis d’une usine ou d’un atelier de confection.

Rien à voir avec les vêtements proposés dans ces échoppes, ou encore à même un trottoir. Les clients s’y pressent, tâtent les vêtements entassés, fouillent dans des monticules de tissus usagés pour espérer y trouver ce qu’ils recherchent.

Parfois, ils peuvent même tomber incidemment sur «l’affaire du siècle», soit un habit presque neuf, issu d’une enseigne dont des centaines magasins ont essaimé dans l’ensemble de la planète, un vêtement dont le prix est bradé.

En fait, précise Assabah, les friperies du Maroc ne proposent pas uniquement des vêtements déjà portés par des Européens de catégories socio-professionnelles plus ou moins aisées, mais aussi des habits totalement neufs, dont l’origine est inconnue.

Selon une étudiante qu’Assabah a rencontrée dans l’un de ces commerces, pour beaucoup de clients, les friperies permettent d’acquérir des vêtements qu’ils ne peuvent se permettre d’acheter dans des enseignes internationales.

Cette jeune fille a raconté qu’elle avait réussi à trouver dans cette friperie tout ce qu’elle était venue chercher, ce qui lui permettra de porter, a-t-elle déclaré, «de beaux habits à un prix moindre».

Elle a aussi expliqué que comme de nombreuses personnes, elle a décidé de n’acheter principalement ses vêtements que de cette manière.

Quand elle ne trouve pas ce qu’elle recherche, après avoir longuement fouiné dans l’un de ces endroits, il lui suffit, a-t-elle dit, de se rendre dans un autre endroit, similaire.

Cette jeune Marocaine peut bien évidemment compter sur le succès de ces commerces, très présents un peu partout à Casablanca ainsi que dans ses régions proches. Voilà, en effet, de belles opportunités offertes à ceux et celles qui, décidément très addicts aux bonnes affaires, peuvent enfin s’acheter des vêtements…

Par Fayza Senhaji
Le 12/11/2023 à 19h14