Le ministre de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mohamed Hassad, est-il en train de perdre son combat contre les fuites des examens du baccalauréat, combat dont il avait d'ailleurs fait l’une de ses priorités, allant jusqu'à menacer les fraudeurs de prison. En tout cas, la première journée de la session ordinaire de juin, qui a débuté mardi 6 juin, a confirmé que la triche au bac avait la peau dure.
Ainsi, rapporte Assabah dans son édition de ce mercredi 7 juin, dès les premières minutes des examens, les épreuves ont été diffusées sur les réseaux sociaux. Ces fuites ont concerné toutes les sections. Même les épreuves du baccalauréat professionnel ont été étalées sur les pages «Tassribat».«De nombreux lycéens ont réussi à échapper aux barrages de contrôle instaurés devant les centres des examens. Ils sont parvenus à entrer dans les salles munis de leurs téléphones portables et de leurs tablettes, ce qui leur a permis de scanner les épreuves et de les diffuser sur la Toile», indique le quotidien arabophone.
Les auteurs des pages «Tassribat» se sont par la suite attelés à répondre aux questions des épreuves avant de les diffuser à grande échelle. «Aucune section n’a échappé à cette entreprise malsaine qui a profité à plusieurs lycéens», affirme Assabah.
Les examens du baccalauréat au titre de la session ordinaire se poursuivront les 7 et 8 juin pour toutes les sections et se prolongeront jusqu'au matin du 9 juin pour la section agriculture. 325.191 candidats, dont 51% de garçons et 49% de filles, sont concernés.
Cette session est marquée par l’entrée en vigueur de la loi relative à la répression de la fraude aux examens scolaires qui prévoit des «sanctions disciplinaires et pénales à l'encontre de toute personne prise en flagrant délit de fraude». Mais il semblerait qu'aucun moyen répressif ne réussisse à dissuader les tricheurs.