Une dizaine de gendarmes, soupçonnés de liens avec des réseaux de trafic de drogue, devraient comparaître, jeudi prochain, devant la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Marrakech. Ils sont tombés suite à l’enquête sur la fusillade au café «La Crème», survenue en novembre 2017 dans la ville ocre.
Dans son édition du mercredi 20 juin, Al Akhbar indique que les mis en cause sont poursuivis pour corruption, divulgation de secrets professionnels, association de malfaiteurs, dissimulation de preuves et participation à un trafic de drogue. Parmi eux, se trouveraient des colonels, d’anciens chefs de brigade et des officiers dont l’implication dans ces faits aurait été prouvée par pas moins de 600 communications téléphoniques que les enquêteurs ont retracées. Ces communications ont, en effet, révélé leurs liens avec des personnes impliquées dans la fusillade de Marrakech. Al Akhbar ajoute que ces gendarmes assuraient leur service dans plusieurs villes du royaume, notamment à Tanger, Larache, Tétouan, Agadir et Marrakech.
Le journal rappelle, par ailleurs, que pas moins de seize autres personnes sont poursuivies dans le cadre de cette fusillade qui a coûté la vie à un jeune étudiant en médecine que les assaillants avaient confondu avec leur cible. Sur ces seize accusés, treize sont poursuivis en état d’arrestation, dont deux tueurs à gage, des ressortissants hollandais originaires du Suriname et de la République dominicaine. Le propriétaire du café et des membres de sa famille sont également accusés dans ce procès dont la prochaine audience devrait se dérouler le 10 juillet prochain.