Gang de Tanger: les liaisons dangereuses

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Revue de presseKiosque360. Le gang de Tanger, qui a attaqué un convoi de fonds, aurait des liens avec des groupes terroristes. Ce qui change tout quant à l’enquête en cours confiée désormais aux éléments du BCIJ relevant de la DGST.

Le 22/08/2015 à 05h45

Mauvaise surprise pour les membres du gang qui a essayé dernièrement d’attaquer un convoi de fonds dans la capitale du Détroit mais aussi pour les enquêteurs. Selon Assabah, dans sa livraison de ce week-end des 22-23 août, «la donne terroriste» risque de tout changer. Explications du quotidien: l’engagement religieux, et de longue date, du bras droit de Mokhliss, le chef du gang de Tanger, pose des questions quant à ses éventuelles connexions avec des groupes terroristes. Assabah explique que ledit bandit est connu pour être un fervent croyant depuis longtemps en Belgique, pays dont il porte la nationalité comme son chef.

Les choses se compliquent davantage, enchérit Assabah, puisque c’est lui qui a convoyé au Maroc (depuis la Belgique) les armes qui ont servi au casse avorté contre un convoi de fonds en plein Tanger, il y a plus de dix jours. Il est également soupçonné d'avoir fourni des armes qui ont servi à d'autres crimes comme l’attaque, en février 2014, d’un autre convoi de fonds dans la même ville. De ce fait, nous apprend de son côté Al Massae, les quatre suspects arrêtés jusque-là, ont été transférés à Salé dont la prison locale jouxte les locaux du BCIJ (Bureau central d’investigation judiciaire relevant de la DGST).

ComplicitésCe sera aux éléments du BCIJ de clarifier les éventuelles relations entre les membres de ce gang et les groupes terroristes et surtout d’en savoir plus sur le mode de financement du gang, ses méthodes et ses complices. D’ailleurs, en matière de complicités, on apprend qu’un policier, frère de l’un des membres de ce gang, a été entendu pendant de longues heures avant d’être relâché. Les enquêteurs voulaient en avoir le cœur net sur les activités des acolytes de son frère.

Pendant ce temps-là, le BCIJ et la police judiciaire de Tanger continuent à travailler sur plusieurs pistes dans l’espoir de mettre la main sur d’autres suspects en relation avec le casse de Tanger et les autres crimes imputés au gang dont le vol d’une voiture qui s’est soldé par un décès.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 22/08/2015 à 05h45