Gastronomie: la pastèque, cette star des tables en été

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Revue de presseKiosque360. En période estivale, la pastèque est prisée pour ses vertus gustatives et rafraîchissantes. Mais au-delà de ses particularités intrinsèques, la culture du «melon d’eau» récolte les fruits du Plan Maroc Vert. Et les effets socioéconomiques s’en ressentent sur le tissu local.

Le 20/08/2020 à 22h27

Ancrée dans les habitudes alimentaires en temps de canicule, la pastèque, souvent servie en dessert, s’invite régulièrement sur les tables des foyers marocains. Dans un récent article paru dans le numéro double du magazine BAB (juillet-août), on peut y lire comment ce fruit juteux, très prisé en période estivale, s’est fait une place de choix comme produit alimentaire quasi indispensable auprès du consommateur marocain.

Au-delà des particularités intrinsèques de la pastèque, BAB revient sur la culture du «melon d’eau» particulièrement bien développée dans la région de Marrakech-Safi. Cultivée dans la province de Chichaoua, elle jouit d'une grande notoriété en matière de goût et de qualité.

D’après les données de la Direction régionale de l'agriculture (DRA) à Marrakech-Safi, la filière pastèque occupe une superficie globale de 4.450 ha pour une production annuelle de 165.050 tonnes. «La province de Chichaoua arrive en tête avec 3.600 ha et une production annuelle de 123.000 tonnes, suivies de la province d'El Kelaâ des sraghna avec 400 ha et 17.600 tonnes, de la préfecture de Marrakech (300 ha et une production de 13.350 tonnes) et de la province de Youssoufia, avec 90 ha et 3.900 tonnes», rapporte le périodique.

Il faut dire que la chaîne de valeur de la pastèque a su profiter du Plan Maroc Vert, en conciliant entre les acquis d’une filière traditionnelle avec «les avancées technologiques comme le greffage, le goutte-à-goutte, la fertilisation maitrisée avec recours aux engrais organiques ou encore la fertilisation minérale avec NPK et oligo- éléments», précise le magazine.

Au fil des années, la filière s’est en effet érigée en véritable filière structurée et orientée export, notamment, en Europe (Belgique, Hollande, en Espagne, en encore en France) mais aussi vers l’Afrique subsaharienne, «à destination des pays comme le Sénégal, la Mauritanie, et le Mali», fait valoir BAB.

Accusés à tort de consommer des quantités astronomiques d’eau, les professionnels de la filière expliquent au contraire que «l'introduction des nouvelles techniques de goutte-à-goutte», dans le cadre de la feuille de route agricole antérieure, et «le recours de plus en plus fréquent à l'énergie solaire dans le processus de production» dans le cadre de la gestion rationnelle des ressources hydriques limitent le gaspillage de l’eau.

Par Maya Zidoune
Le 20/08/2020 à 22h27