Gestion déléguée: le Parlement demande des comptes à Amendis et au PJD

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Revue de presseKiosque360. Moins de deux ans après la «révolte des bougies» où Amendis avait été la cible d’une colère inédite des habitants du nord, le dossier de la gestion déléguée des services d’eau et d’électricité arrive au Parlement. Et c’est le chef du gouvernement qui est aujourd’hui interpellé.

Le 16/05/2019 à 18h38

Le dossier de la gestion déléguée des services de distribution de l’eau et de l’électricité dans les villes du nord arrive au Parlement. Le sujet a, en effet, été évoqué lors de la dernière séance de réponses aux questions écrites au sein de l’institution législative, rapporte Al Akhbar qui, dans son numéro du vendredi 17 mai, indique que l’un des points traités concerne l’augmentation des factures payées par les consommateurs au niveau des espaces Jiwar, alors que ces derniers ont été créés pour répondre à l’encombrement dont souffraient les agences commerciales du délégataire Amendis.

Les questions soulevées au niveau du Parlement ne se limitent pas seulement à ces factures, mais traitent également d’autres aspects encore plus problématiques. Al Akhbar 

cite, par exemple, le cas des coupures d’eau et de courant sans avis préalable. Pire, certaines de ces coupures seraient effectuées alors que la situation du client ne présente qu’un mois d’impayés. De même, certains parlementaires pointent aujourd’hui du doigt la société Amendis qu’ils accusent de ne pas totalement respecter l’accord conclu après la «révolte des bougies» qu’ont connue plusieurs villes du nord, dont Tanger, en 2015, pour dénoncer la cherté des factures d’eau et d’électricité.

Il faut dire que tous ces dossiers sont évoqués aujourd’hui dans un contexte où beaucoup de questions sont posées sur le rôle des commissions de suivi et de contrôle des contrats de la gestion déléguée dans le nord, d’aucuns considérant que celles-ci n’assurent plus leurs missions correctement, notamment celle de de garantir le respect des dispositions des cahiers des charges.

En attendant de voir quelle suite sera donnée à cette affaire aujourd’hui qu’elle est traitée au niveau du Parlement, Al Akhbar rapporte, en citant ses propres sources, un cas d’entrave grave aux cahiers des charges de la gestion déléguée des services d’eau et d’électricité dans le nord. Ainsi, la publication parle du raccordement à l’eau de plusieurs maisons dans des communes de Fnideq, alors que celles-ci ne bénéficient pas des services d’assainissement, ce qui, pour des questions environnementales, est effectivement contraire au cahier des charges. Autant dire que les exemples de non respect du cahiers des charges et d’échecs des commissions de suivi et de contrôle dans leurs missions ne manquent pas.

Par Fayza Senhaji
Le 16/05/2019 à 18h38