La commune urbaine de Casablanca a décidé de signer un contrat de six mois avec deux entreprises, marocaine et française, spécialisées dans la gestion des déchets ménagers, après la rupture de contrat avec Sita Al Baida. L’information, en apparence anodine, est en réalité un scandale qui pourrait de graves répercussions pour la mairie que dirige le PJDiste Abdelaziz El Omari.
Selon le quotidien Assabah, dans son édition du vendredi 3 novembre, la convention a été signée dans des conditions mystérieuses et sans que cela soit porté à la connaissance des membres du Conseil de la ville ou ses commissions permanentes.
Le journal explique que l’entreprise française a entamé son action dans l’espace territorial des préfectures de Ben Msik, Moulay Rachid, et Sidi Othmane. Tandis que l’entreprise marocaine s’occupe des préfectures d’Anfa, El Fida et Mers Sultan.
Certains élus estiment avoir été mis devant le fait accompli, car le compte rendu de la dernière session extraordinaire tenue en septembre 2017 ne fait pas mention d'une entreprise étrangère ou marocaine qui prendrait en charge la phase transitoire après la rupture de contrat avec Sita.
«Le Conseil a accepté le mandat de gestion de la phase transitoire qui devait s’appuyer sur les moyens disponibles avec l’aide des présidents d’arrondissements», précise à Assabah un élu casablancais.
En effet, selon le contrat signé entre Casa Prestations et la commune urbaine, consulté par Assabah, le premier article stipule que la gestion de ce service public doit être assuré par la Société de développement local (SDL) et que la commune doit mettre à sa disposition toutes les autorisations, ainsi que les moyens humains et matériels récupérés auprès de l’ancien délégataire.
Plus encore: les documents et informations nécessaires pour monter un dossier d’appel d’offres et un cahier de charges ont été transmis aux nouveaux prestataires, selon Assabah.
La commune urbaine a estimé les fonds nécessaires pour cette phase de transition à 140 millions de dirhams. Les élus ne comprennent donc pas comment ni pourquoi Casa Prestations a signé un contrat directement avec ces deux entreprises sans passer par un appel d’offres.
Ils s’interrogent également sur la nature de l’offre technique présentée par ces deux opérateurs qui n’ont pas pu précédemment répondre à l’appel d’offres en vertu duquel Sita a été choisie en 2014.
Affaire à suivre.