C’est ce 20 août que se termine le délai de deux mois donné par Driss Jettou, président de la Cour des comptes, à des présidents d’universités ayant fait l’objet d’un précédent rapport de l’institution et qui relève plusieurs dysfonctionnements pour fournir leurs réponses et explications.
Selon Al Akhbar, dans son édition de ce week-end des 19 et 20 août, c’est sur la base des réponses écrites des présidents d’universités concernés que sera décidée la procédure à suivre et la suite à donner au rapport de la Cour des comptes: le recours à la justice, une enquête supplémentaire par les magistrats de Driss Jettou ou alors une enquête interne qui pourrait être confiée à l’Inspection générale du département concerné (Enseignement supérieur).
Le rapport de la Cour des comptes, pour rappel, concerne quatre universités: Mohammed V à Rabat, Abdelmalek Essaâdi à Tanger, Hassan 1er à Settat et Ibn Zohr à Agadir.
Il est reproché à ces universités d’avoir failli en se rendant coupables de plusieurs dysfonctionnements. Al Akhbar en cite d’ailleurs quelques-uns dans son article: délivrance de faux diplômes et certificats, des diplômes payants hors tout cadre légal, l’inscription d’étudiants n’ayant pas le bac, mais aussi le fait de permettre à des professeurs d’exercer des professions libérales contrairement à la loi qui l’interdit.
Al Akhbar rappelle qu’une enquête menée par l’Inspection générale du ministère sous Lahcen Daoudi en 2015. Cette enquête avait à son tour, écrit Al Akhbar, mis le doigt sur plusieurs dysfonctionnements et dépassements de la loi. Il a, entre autres, été découvert que les services du ministère de l’Enseignement supérieur avaient délivré 63 masters de manière illégale. Ces diplômes, conclut la publication, auraient bénéficié essentiellement à des cadres du Parti de la justice et du développement.