Les seize arrondissements composant le conseil de la ville de Casablanca réservent 10% de leur budget, soit 38 millions de dirhams, à l’animation culturelle qui s’articule généralement autour de l’organisation des festivals, des manifestations artistiques et sportives.
Cette part réservée à l’animation culturelle représentait 30% du budget pendant le précédent mandat, avant d’être ramenée à 15% l’année dernière, puis à 10% cette année. Cette décision a été prise par la présidente de la commune urbaine de Casablanca dans le cadre de la politique de rationalisation des dépenses exigée par le ministère de tutelle, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du mardi 5 septembre.
Dans une lettre de cadrage adressée aux présidents des arrondissements, la maire de la ville, Nabila Rmili a laissé le choix à chaque conseil d’arrondissement «de consacrer les 10% de son budget, soit environ trois millions de dirhams, à l’animation culturelle ou de réserver une partie à l’équipement». Mais, constate le quotidien, «plusieurs présidents d’arrondissements ont opté pour l’organisation des festivals pendant l’été, sans réserver une partie du budget en question aux équipements de leurs structures».
Ainsi, poursuit le quotidien, «certains arrondissements, notamment Ain Chock, Hay Mohammedi et Ain Sebaâ ont organisé des festivals qui n’ont attiré que peu de personnes pendant cet été, reléguant au second plan la question de l’équipement».
Le budget consacré à l’animation culturelle est d’environ 2.1 millions de dirhams dans l’arrondissement de Sbata et de 3 millions de dirhams dans l’arrondissement de Aîn Chock, fait savoir le quotidien, faisant remarquer que dans les deux arrondissements plusieurs infrastructures de base font défaut.
Autant dire, souligne le quotidien, que des présidents d’arrondissements préfèrent la fête des festivals sur la mise en place d’une véritable politique de proximité.