Le pain subventionné -vendu à 1,20 DH- que consomme la majorité des marocains est nocif pour la santé. Mohamed El Ouafa, ministre des Affaires générales, n’a pas mâché ses mots, mardi, au Parlement, lors de la séance des questions-réponses à la Chambre des représentants. Plusieurs journaux, datés de ce mercredi 12 février, consacrent leurs colonnes à la question de la consommation du pain et à la polémique de la hausse des prix. Citant la Fédération nationale des boulangers, Akhbar Al Yaoum avance un chiffre-clé : 13.000 boulangeries produisent chaque jour 100 millions de pains.
Interrogé par le quotidien, le docteur Nabil Ayachi, spécialisé dans la nutritition, donne raison au ministre El Ouafa, non pas parce que le pain blanc provoque des maladies, mais parce que le pain complet, compte tenu de sa composition (moins de glucides, plus de fibres), peut mettre fin à plusieurs problèmes de santé chez les marocains, notamment le diabète et le choléstérol.
Les boulangers toujours en colère
Loin du débat sur les méfaits du pain blanc, Akhbar Al Yaoum indique que les boulangers vont observer, jeudi, une grève nationale. Dans le même registre, on apprend que les boulangeries de la région de Rabat-Salé-Zair comptent organiser un sit-in jeudi et vendredi, souligne Al Akhbar. C'est dire la colère des boulangers. Ces opérateurs maintiennent toujours la pression sur le gouvernement Benkirane pour qu'il honore ses engagements vis-à-vis de la profession. Mardi, au Parlement, le ministre des Affaires générales a tenu à rassurer, en soulignant qu'il n'y aura aucune augmentation du prix public du pain, fixé à 1,20 DH. A en juger par ses propos, le seul problème qu'a l'Exécutif avec la Fédération nationale des boulangers est relatif à la farine de luxe. Mais les deux parties n'arrivent toujours pas à se mettre autour d'une table !