Grand chamboulement en perspective pour le permis de conduire: l’examen pratique bientôt en mode digital

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Le nouveau dispositif, actuellement en cours de finalisation par l’Agence nationale de la sécurité routière, prévoit la dématérialisation de l’examen pratique à l’aide d’une voiture intelligente équipée de kits de digitalisation. Objectif: garantir une évaluation objective des candidats et en finir avec les pratiques de corruption.

Le 12/11/2021 à 10h31

Après plusieurs années de tergiversations, la réforme du permis de conduire voit enfin le bout du tunnel. L’Agence nationale de la sécurité routière (Narsa) met actuellement la dernière main au nouveau dispositif qui, selon de toutes premières indiscrétions, devrait être opérationnel le 18 février prochain, à l’occasion de la Journée nationale de la sécurité routière.

La réforme concerne d’abord les épreuves théoriques en relevant le nombre de questions de 600 à 1.000. Un profond toilettage sera opéré pour arrimer la banque à la dernière version du Code de la route, amendée en 2016.

Autre nouveauté majeure, le recours à la digitalisation de l’examen pratique pour l’obtention du permis de conduire avec une voiture intelligente qui interagit avec son environnement. Le but est d’assurer une évaluation objective des performances des candidats dans les conditions réelles de la conduite.

Le 17 juin dernier, Narsa avait signé un partenariat avec l’Université Mohammed VI polytechnique de Benguerir, lequel porte sur l’étude, la conception, le développement et la réalisation des tests de l’ensemble du dispositif technique associé à cette opération.

Concrètement, l’UM6P est appelée à créer un kit de digitalisation intégré aux véhicules d’examen et permettant l’évaluation objective des performances des candidats au permis de conduire dans des conditions réelles de conduite.

Contacté par Le360, le directeur de Narsa, Nacer Boulaajoul, tout en confirmant l’existance de ce projet, qui entend limiter l’implication de l’élément humain dans l’évaluation des candidats, affirme ne pas avoir de visibilité sur la date d’entrée en vigueur du nouveau dispositif.

En ce qui concerne les auto-écoles, le flou est encore total. «Nous n’avons pas été associés à ce projet dont nous ignorons le contenu», a déclaré Dehhan Boubred, président de l’Union nationale des associations et propriétaires d’auto-écoles au Maroc.

Par Amine Lamkhaida
Le 12/11/2021 à 10h31