Les polycliniques de la CNSS risquent une véritable paralysie durant les prochains jours, à cause du mécontentement des employés face à la situation critique que vivent ces établissements. Pour pousser la direction de la caisse à réagir, ils annoncent une grève, ce jeudi 23 mai, dans l’ensemble des polycliniques du royaume, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son numéro du mercredi 22 mai. La publication explique que la fédération nationale des employés de la sécurité sociale a diffusé un communiqué où elle appelle à l’amélioration des conditions de travail au sein de ces établissements. Les employés parlent même de l’urgence de sauver les polycliniques qui menacent de «s’effondrer» si la situation actuelle perdure.
Al Ahdath Al Maghribia rapporte également que le ras-le-bol a atteint son summum, d'autant que la représentation syndicale des employés avait déjà alerté le gouvernement sur la nécessité de mettre en place un plan d’urgence pour remédier à la situation, sans pour autant trouver d'écoute. En effet, le communiqué de la fédération fait état d’une attente de plus d’un an, date à laquelle les responsables gouvernementaux ont été saisis. Sauf que l’inaction face à la situation a fait en sorte que celle-ci a empiré au fil des mois, au point que plusieurs établissements risquent aujourd’hui la fermeture, sachant aussi que l’image des polycliniques auprès des patients ne cesse de se détériorer. De quoi pousser la représentation syndicale à se demander s’il n’est pas fait exprès de laisser les polycliniques se dégrader pour pouvoir les revendre «aux marchands de la santé», surtout que certaines décisions administratives prises récemment ont eu pour conséquence d’aggraver la situation au lieu de l'améliorer. Alors, le débrayage annoncé pour ce jeudi permettra-t-il de faire bouger les choses? Rien n’est moins sûr, tant l’accumulation des problèmes que vivent les polycliniques nécessite aujourd’hui la mobilisation d’importants budgets. Et il n’est pas sûr que l’Exécutif soit prêt à mettre la main à la poche pour cela.