Rien ne va plus entre la direction de l’Office national des aéroports et les cadres et techniciens chargés de la sécurité de la navigation aérienne. Et ce bras de fer risque d'affecter sérieusement le trafic aérien dans l’ensemble des aéroports du Maroc, durant toute une semaine. En effet, rapporte le quotidien Al Massae dans son numéro du jeudi 4 janvier, les cadres et techniciens aériens ont décidé d’un arrêt total de travail dans tous les aéroports, durant la semaine du 4 au 11 janvier.
Cette grève devrait donc débuter ce jeudi à 8h00, pour se prolonger jusqu’au jeudi suivant. Il se pourrait même qu’elle soit prolongée au-delà de cette date, précise le journal. Le débrayage, initialement prévu pour la troisième semaine de janvier, a été avancé en réaction de la décision prise par la direction de l’ONDA concernant la mutation, à Oujda, des membres du bureau du syndicat des techniciens, affilié à l’UMT, affirme le journal.
Des sources citées par Al Massae indiquent que l’arrêt complet de l’activité des techniciens du contrôle et de la sécurité de la navigation aérienne entraînera, inévitablement, une paralysie totale des activités des aéroports. Ainsi, les aiguilleurs du ciel ne seront plus à leur poste pour guider les avions, et les tours de contrôle cesseront de communiquer avec les équipages pendant toute la semaine de grève, souligne le journal. En d’autres termes, aucun avion ne pourra décoller ou atterrir dans un aéroport marocain. De même, les avions traversant l’espace aérien national ne seront pas pris en charge par les tours de contrôle de l’ONDA.
Cependant, le syndicat des techniciens s’est engagé à mettre une équipe d’urgence à la disposition de l’ONDA, notamment pour assurer la sécurité de la navigation lors des déplacements royaux, note pour sa part le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui s’est également intéressé à ce sujet dans son édition du 4 janvier. Le journal précise, en outre, que la grève sera accompagnée de plusieurs sit-in.
Les techniciens aériens protestent notamment, rappelle le journal, contre l’absence de dialogue social au sein de l’Office. Entre autres revendications, ils réclament la mise en place d’un statut unifié pour les contrôleurs et les techniciens aériens, ainsi que la mise en œuvre de la totalité des points inclus dans les PV d’accords entre leur syndicat et l’ONDA. Ils exigent, de même, de nouveaux recrutements pour faire face au manque de techniciens et de contrôleurs de la sécurité de la navigation aérienne.